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Manchester United: Pogba et Mourinho, jeu terne moi non plus

13 mars 2018, 16:42

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Manchester United: Pogba et Mourinho, jeu terne moi non plus

Paul Pogba était censé faire scintiller Manchester United: avec ou sans lui, José Mourinho ne l'entend pas ainsi et va sans doute encore bétonner mardi contre Séville en huitième de finale retour de la Ligue des champions (aller: 0-0).

Depuis l'arrivée d'Alexis Sanchez, il y a comme un malaise, sur le terrain et surtout entre le milieu et son entraîneur. Au point que de capitaine, pendant la période des fêtes, Pogba a fini par être utilisé avec parcimonie durant le mois de février. Il avait eu une conversation animée avec Mourinho, sur la ligne de touche, lors de la défaite contre Tottenham fin janvier.

L'arrivée du nouveau joueur le mieux payé de Premier League a perturbé le Français. Il n'a en effet ni marqué ni délivré de passe décisive. Et son nombre de tirs au but a grandement diminué depuis que le Chilien a déposé ses valises à Old Trafford.

Pogba, qui préfère évoluer à gauche d'un milieu à trois, se retrouve régulièrement à devoir composer avec Sanchez qui aime jouer à gauche de l'attaque et n'hésite pas à reculer. Bref, ils se marchent régulièrement sur les pieds.

En coulisses, la situation n'est pas brillante non plus. Fin février, Mourinho avait écarté tout problème personnel, fustigeant même les «mensonges» d'un article de L'Equipe évoquant un début de mésentente avec le joueur.

«Mou» avait tout de même reconnu que la «Pioche» n'avait «pas bien joué lors des derniers matches», avant de soutenir son joueur, expliquant que la méforme du milieu venait en grande partie de sa blessure aux ischio-jambiers contractée en septembre. Cela ne l'avait pas empêché de le laisser de côté lors du match aller en Andalousie...

Selon The Times, les interventions de l'agent Mino Raiola en faveur d'un retour de son joueur dans le onze de départ n'ont pas non plus arrangé la relation. Pour le quotidien, le technicien aurait même laissé le joueur sur le banc pour lui apprendre qui était le chef.

Pogba absent?

Reste que le Français est semble-t-il revenu dans les grâces de Mourinho. Il était titulaire lors des deux dernières victoires en championnat, contre Chelsea (2-1) puis Crystal Palace (3-2), avant de manquer le succès contre Liverpool samedi (2-1) en raison d'un coup reçu vendredi à l'entraînement.

Les médias britanniques ont remarqué qu'il avait évolué sans gêne apparente dans les travées d'Old Trafford lors du succès contre les «Reds».

Le joueur n'avait pas pris part à la session matinale de lundi, accessible aux médias, mais «il s'est entraîné un tout petit peu» après le départ des journalistes du Centre d'entraînement de Carrington, a précisé Mourinho. Il a répété «ne pas savoir» si le joueur serait disponible contre le club andalou.

Une chose est certaine en tout cas, avec ou sans Pogba, ce Manchester United-là ne fait pas rêver. L'approche ultra conservatrice du match aller, face à une des pires défenses d'Espagne, avait fait grincer des dents en Angleterre... comme en Espagne.

«C'est difficile de gagner quand on n'a pas envie», avait jugé le quotidien sportif espagnol Marca, peu impressionné par la performance mancunienne.

Contrairement à la tradition qui s'est installée sous le règne de Sir Alex Ferguson, les «Red Devils» ne sont plus portés vers l'attaque. Et en comparaison du voisin et grand rival Manchester City, le jeu de «Mou» fait pâle figure.

Je m'en fiche

Après un passage à vide, United a repris des couleurs en enchaînant trois succès consécutifs en Premier League, grâce notamment à une certaine domination physique, un Lukaku en forme et un caractère à toute épreuve.

Les mauvaises langues avanceront qu'il a aussi fallu une certaine dose de chance avec des décisions arbitrales contestée contre Liverpool et Chelsea, un De Gea impérial dans les cages et un but dans le temps additionnel contre Crystal Palace.

«Si les gens pensent que nous ne méritons pas (de gagner), je m'en fiche», a lancé Mourinho samedi. «Peu importe ce que les gens disent, les gars sont contents, je suis content.»

Et comment lui donner tort? Malgré les critiques, ManU est un solide deuxième du championnat, loin derrière l'intouchable City, qualifié pour les quarts de finale de la Coupe d'Angleterre, et il a de grandes chances d'atteindre le top 8 européen mardi contre Séville.

Certes, mais au «Théâtre des rêves» on ne rêve plus comme avant.