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10e jeux des îles de l’océan Indien: confiance et sérénité prevalent

6 mars 2018, 17:49

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10e jeux des îles de l’océan Indien: confiance et sérénité prevalent

Maurice abritera les Jeux des îles de l’océan Indien pour la troisième fois de son histoire, du 19 au 28 juillet 2019. Un heureux hasard a voulu que la dixième édition de cette manifestation coïncide avec ses quarante ans d’existence et survienne dans le sillage de la célébration des 50 ans d’indépendance du pays organisateur. Dotée aujourd’hui de toutes les infrastructures nécessaires pour accueillir les compétitions dans les quatorze disciplines retenues, Maurice s’attelle avec sérénité à la préparation de ses Jeux comme le soulignent Stephan Toussaint, président du COJI, Jean-Pierre Sauzier, directeur exécutif de cette instance et Philippe Hao Thyn Voon, président du Comité Olympique Mauricien (COM). La vitesse de croisière semble avoir été atteinte déjà à J-500 de l’échéance.

Questions à Jean-Pierre Sauzier, directeur exécutif du COJI: «Nous avons maintenant une meilleure maîtrise par rapport aux objectifs fixés»

Le Comité d’organisation des 10e Jeux des îles de l’océan Indien (COJI) a la situation bien en main à moins d’un an, maintenant, de la tenue de cette manifestation sur le sol mauricien. Jean-Pierre Sauzier, directeur exécutif de cette instance, affiche sérénité et satisfaction eu égard au rythme de travail adopté par les différentes commissions qui relèvent cet important défi.

Nous sommes à un peu moins d’un an du début des 10e Jeux des îles de l’océan Indien. Pourriezvous faire un «état des lieux» dans les différentes directions qui composent le comité organisateur ?

Je suis tout d’abord satisfait des avancées réalisées par certaines commissions, sachant qu’il en existe treize. Certaines commissions telles que l’Accréditation, le Protocole et l’Accueil, Cérémonie d’ouverture et de clôture sont «au-devant de leurs bouées» avec un travail très satisfaisant. Les autres commissions, telles que la commission Médicale et Anti-dopage, la commission Technique et Sportive, et celle des Finances et du Marketing, ont pris un très bon rythme de travail et leurs travaux sont satisfaisants. Nous avons récemment présenté l’avancée des treize commissions au CIJ (NdlR : Comité International des Jeux) et les membres de cet organisme ont exprimé leur satisfaction par rapport à cet exposé.

Le COJI a-t-il la situation bien en main ?

Je considère que oui, car nous avons maintenant une meilleure maîtrise et une très bonne visibilité par rapport aux objectifs fixés.

Au niveau des infrastructures notamment, est-ce que tout va bien ? Elles existent déjà, il n’y a pas de craintes à avoir à ce niveau ?

Au niveau des infrastructures à rénover, le comité qui s’en occupe a beaucoup avancé. Les consultants sont déjà à pied d’oeuvre sur le terrain pour un constat précis de la situation sur les sites et si tout se passe correctement, les travaux devraient débuter en juin ou juillet de cette année. Je pense que ce dossier est extrêmement bien maîtrisé et que ces rénovations pourront se faire dans les temps.

Qu’en est-il de l’hébergement et du projet d’hébergement des athlètes dans des hôtels à Balaclava ?

Là encore, nous ne pouvons qu’exprimer notre satisfaction car au moment où je vous parle, nous avons pratiquement bouclé les négociations avec les sept ou huit hôtels concernés. Nous pensons qu’à travers cette formule, les différentes délégations seront logées à très bonne enseigne, alliant confort et restauration, ce qui demeure la base essentielle pour le bien-être d’un athlète.

«Nous travaillons afin que toute la population mauricienne se sente partie prenante de cet événement que je qualifierai d’international.»

Que répondez-vous à ceux qui vivent mal cette rupture avec la «tradition » d’un Village des Jeux, rupture qui coïncide avec les 40 ans de cette manifestation ?

Un sage a un jour avancé ceci : «La seule constante en ce monde est le changement.» Il nous faut donc composer avec et nous adapter aux changements. Un nombre d’éléments a influencé ce choix. Tout d’abord le budget : il nous aurait fallu dépenser des sommes astronomiques pour la construction de logements pour les athlètes. Deuxièmement, toute la logistique de la restauration, la composante école hôtelière et logement comme en 2003 n’étant plus d’actualité, il nous a fallu revoir le modèle. Finalement, pourquoi ne pas mettre une composante incontournable du paysage économique mauricien à contribution dans cette belle aventure ? Les hôtels ! Que ceux qui vivent mal cette rupture soient rassurés car un espace approprié de rencontre sera aménagé pour que les athlètes des différents pays et délégations puissent se rencontrer tous les jours, après les heures de compétition.

Au-delà de l’aspect purement organisationnel, comment comptezvous célébrer justement cet anniversaire, ô combien symbolique, quand on sait que le chiffre 40 symbolise la maturité et la stabilité ?

Je pense qu’il serait prématuré à ce stade de vous dévoiler notre stratégie aussi bien au niveau de la communication que de l’événementiel. Sachez que nous y travaillons afin que toute la population mauricienne se sente partie prenante de cet événement que je qualifierai d’international.

Pour ne pas vous laisser sur votre faim, sachez que nous comptons impliquer de nombreuses écoles de l’île et leurs étudiants ainsi que bon nombre de firmes privées et pourquoi pas le secteur public, voire les imprégner pleinement pour contribuer à cet événement exceptionnel.

Portrait. Sport et communication

Dans la vie, Jean-Pierre Sauzier, directeur exécutif du Comité d’organisation des 10e Jeux des îles de l’océan Indien (COJI), dirige «une petite boîte engagée dans la communication à travers les nouvelles technologies». Ce Curepipien de 54 ans, père de trois enfants, a pratiqué «énormément de sports» dans sa jeunesse, notamment le football, le rugby et l’athlétisme. Il a été champion de Maurice du 110 m et du 400 m haies en 1983.

Philippe Hao Thyn Voon, président du COM : «Comparé aux éditions précédentes, la préparation a débuté plus tôt»

Après le rendez-vous raté des comores, c’est Maurice qui accueille les prochains Jeux.

«L’état d’esprit est positif.» Sur tous les plans, à en croire Philippe Hao Thyn Voon, président du Comité Olympique Mauricien (COM) et trésorier du Conseil International des Jeux (CIJ). À J-500 des 10e Jeux des îles de l’océan Indien, la préparation des présélectionnés se poursuit avec les financements de l’État remis aux fédérations, deux ans avant l’échéance, pour la première fois de l’histoire sportive de Maurice. Le retrait de La Réunion des Jeux est chose du passé. Quant aux infrastructures sportives, elles existent déjà et n’attendent que le début des compétitions.

«J’ai coutume de dire que les Jeux des îles de l’océan Indien sont nos Jeux olympiques à nous. Je suis fier de dire que j’ai contribué personnellement à la tenue de ces Jeux à Maurice. Je suis très fier et très heureux que ces Jeux aient lieu ici et qu’ils coïncident avec la célébration des quarante ans de cette manifestation et des cinquante ans de notre indépendance.» Un rassemblement hautement et même doublement symbolique qui réunira à nouveau la jeunesse sportive de l’océan Indien.

Le président du COM se réjouit du fait que le gouvernement s’y soit «pris plus tôt cette fois» au chapitre de l’accompagnement des présélectionnés et du soutien financier. «Comparé aux éditions précédentes, la préparation a débuté plus tôt. L’État finance et soutient les athlètes deux ans avant l’échéance. Il a à coeur l’organisation de ces Jeux. Ils étaient un des items dans le budget 2017-2018. Rs 18 millions y sont consacrées. C’est une bonne initiative.»

Les Jeux sans La Réunion auraient été des Jeux diminués. Heureusement, la réunion extraordinaire du CIJ, tenue à Maurice le 12 décembre dernier, a permis de décanter la situation quant à ce fameux article jugé discriminatoire qui définit les conditions d’admission des différentes îles de la zone. Il n’y a plus de pierre d’achoppement. L’organisation de la manifestation peut se poursuivre dans un climat serein. «Quant à la question des expatriés, nous avons été beaucoup plus souples. Du moment qu’un athlète a la nationalité et la licence du pays qu’il représente, il peut prendre part aux Jeux. Il y a un seul bémol possible : si La Réunion bat le rappel de ses sportifs vivant en France. Les Réunionnais nous ont promis qu’ils n’agiraient pas ainsi et qu’ils privilégieraient la participation des fils du sol. S’ils ne respectent pas leur parole, l’article 7 sera amendé à nouveau aux prochains Jeux.»

C’est la sérénité également qui prévaut quand le volet des infrastructures est abordé. «Nous possédons déjà toutes les infrastructures. Nous voulons placer une cerise sur le gâteau en créant le complexe multisports de Côte d’Or. S’il est complété à temps, plusieurs disciplines dont le volley-ball, le basket-ball, la natation et l’athlétisme pourront y tenir des compétitions. Il faudra toutefois mettre les bouchées doubles pour y arriver.»

Maurice abritera les Jeux des îles de l’océan Indien pour la troisième fois de son histoire. Toutes les conditions sont donc réunies pour que cette manifestation soit un succès en juillet de l’année prochaine.

Déclarations

Athlétisme, Vivian Gungaram: «Fournir des collations et le transport aux athlètes»

«Les athlètes s’entraînent normalement depuis le début de l’année mais je demanderai aux autorités concernées de faire le nécessaire pour fournir des collations et le transport. Les athlètes doivent s’entraîner deux fois par jour et on nous a dit qu’on allait nous fournir cela mais le problème n’a toujours pas été résolu. Au niveau des stages et compétitions à Maurice et à l’extérieur, nous avons enregistré de très bonnes performances et nous continuons à faire selon notre plan de travail. J’espère aussi que les releases seront fournis aux entraîneurs très prochainement.»

Tennis de table, Vimal Basanta Lala: «Physiquement, nos joueurs sont plus solides»

«Notre préparation a pris un autre tournant depuis l’arrivée du DTN Cédric Rouleau, le 1er juillet 2017. Nous avions commencé la préparation bien avant et lui a pris les choses en main en travaillant beaucoup sur le physique. Cela nous a coûté cher lors des derniers JIOI car nous avons constaté que passer trois épreuves, nos joueurs calaient. Physiquement, nos joueurs sont plus solides et nous avons d’ailleurs investi dans les équipements. Aussi, nous allons de l’avant pour organiser des compétitions locales et internationales comme les Championnats d’Afrique de l’Est l’an passé et les Championnats d’Afrique Senior en septembre prochain. Ce qui va amener à plus de regroupement et habituer nos joueurs à de telles conditions.»

Badminton, Sharma Nundah: «Le travail continue»

«La tournée africaine s’est très bien passée pour nos joueurs et je suis plus que satisfait de ce qu’ils ont produits aux Championnats d’Afrique. Comme je l’ai dit au début de l’année, notre camp d’entraînement menant aux JIOI à déjà débuter et le travail continue avec la coach indienne venant de la NVBA (NdlR : New Vision Badminton Academy) qui sera en poste à Maurice jusqu’au prochain gros rendez-vous de la sélection mauricienne.»

Stephan Toussaint, Ministre de la jeunesse et des sports: «La fraternité sera célébrée de belle manière

De toute l’histoire des Jeux des îles de l’océan Indien, jamais édition n’aura été aussi symbolique. La dixième coïncidera avec le quarantième anniversaire d’une manifestation considérée comme les mini-Jeux olympiques de la région et se tiendra dans le sillage du cinquantième anniversaire de l’Indépendance de Maurice, pays hôte de l’événement, du 19 au 28 juillet 2019. Une conjonction de bons auspices et de bonnes étoiles, si l’on en croit Stephan Toussaint, ministre de la Jeunesse et des Sports et président du Comité Organisateur des Jeux des îles de l’océan Indien (COJI), pour lequel toutes les conditions sont réunies pour que le rendez- vous de la jeunesse sportive indianocéanique soit non seulement la fête du sport mais aussi et surtout celle de la fraternité.

«Depuis l’arrivée de Jean- Pierre Sauzier au poste de directeur exécutif l’année dernière, nous avons pu restructurer le COJI. Il faut que les Mauriciens comprennent que cette instance est responsable de l’organisation des Jeux. Elle a délégué les responsabilités à différentes directions, à titre d’exemple les directions infrastructures sportives, hébergement des délégations, cérémonies d’ouverture et de clôture, etc. Ce sont de grosses responsabilités. Le COJI a trouvé sa vitesse de croisière. Les choses vont bien», note Stephan Toussaint.

Un des gros chantiers demeure la rénovation des infrastructures existantes. «Les procédures ont déjà été enclenchées. Certains travaux vont démarrer incessamment, d’autres débuteront en décembre ou en janvier 2019 selon le planning établi. Il y a aussi la construction du complexe de Côte d’Or qui va démarrer très bientôt», souligne le ministre de la Jeunesse et des Sports. Cette nouvelle infrastructure sera-t-elle prête à temps ? «Les constructeurs ont donné la garantie qu’elle le sera. Quoi qu’il en soit, nous avons déjà toutes les infrastructures sportives nécessaires, celles qui ont abrité les Jeux de 2003. D’où notre décision de les rénover et de les remettre à neuf.»

La composante la plus importante de cette campagne menant aux 10e JIOI, ce sont «les sportifs», insiste Stephan Toussaint. «L’année dernière, soit à deux ans des Jeux, le gouvernement avait alloué déjà un budget de Rs 18 millions à la préparation des sportifs. C’est la première fois qu’une telle décision est prise à Maurice. De cette somme, Rs 14 millions ont été utilisées déjà par les fédérations. Le comité de suivi fait le lien avec les sportifs et leurs besoins. Il vérifie que les choses avancent bien par rapport aux entraînements et aux facilités offertes.»

Stages et compétitions

Les présélectionnés ont passé leurs premiers examens médicaux entre août et décembre 2017. Le bilan a été effectué le samedi 17 février à l’occasion d’un atelier de travail. Les entraînements se poursuivent, de même que les stages et compétitions à l’étranger.

«Les badistes sont aux Championnats d’Afrique, les cyclistes au Tour du Cameroun. Il nous faut ce frottement avec l’extérieur. Beaucoup de nos sportifs se rendront aux Jeux du Commonwealth (NdlR : XXIe Jeux, Gold Coast, Australie, 4-15 avril 2018). Et au cours de l’année, il y aura les championnats du monde, les Jeux olympiques de la Jeunesse, les Jeux de la CJSOI. Les compétitions internationales permettent justement d’avoir ce frottement», se réjouit Stephan Toussaint. À tous ces chapitres, le COJI a les choses bien en main, assure-t-il, il n’y a aucune crainte à avoir.

Pour la première fois de l’histoire des Jeux des îles, les acteurs principaux seront hébergés dans des hôtels, à Balaclava, au lieu du traditionnel Village des Jeux. Cela suscite enthousiasme mais aussi déception de la part des «traditionnalistes». «Tout se passe bien à ce niveau également. Les réservations ont déjà été faites. Une partie des paiements a déjà été effectuée. Je remercie tous ces hôtels qui jouent le jeu. Ils offrent un service dont on connaît la réputation et la qualité. Dans l’histoire des Jeux, c’est la première fois que les sportifs et dirigeants seront hébergés dans des hôtels 4 et 5-étoiles», avance le ministre.

Aux «traditionnalistes» qui tiennent à «leur» Village des Jeux tel qu’il a toujours été, Stephan Toussaint répond : «Il faut avancer, il faut être moderne.» «Il faut tenir compte des implications d’une telle construction, des coûts notamment. Il faut aussi se demander : ‘Que fait-on du Village une fois les Jeux terminés ?’ En contrepartie, qu’il s’agisse de l’accueil, du service, de la restauration, de la sécurité, nos hôtels sont au top dans ces domaines. Nous offrons ce qu’il y a de mieux aux sportifs et aux dirigeants», ajoute-t-il.

Le président du COJI relativise : «Nul n’est prophète en son pays. Autrefois, les dirigeants et sportifs des îles auraient trouvé l’idée merveilleuse. Ils auraient hâte de se retrouver dans un tel cadre. Je voudrais rassurer sur un point : il y aura un hôtel où pourront se rencontrer tous les participants à cette dixième édition des Jeux. Il n’y aura pas de séparation, si c’est ce que l’on craint.»

Bien au contraire, ces 10e Jeux célébreront la fraternité, car ils coïncident avec la célébration des 40 ans de cette manifestation et se situeront dans le sillage des cinquante d’indépendance de Maurice. «En dix ans, les Jeux des îles sont passés du stade de l’enfance à celui de la maturité. Il faut que cette dixième édition se situe sous le signe de la fraternité entre les îles. Au-delà de la compétition, il faut que chaque participant puisse se dire, à l’issue des Jeux, qu’il a tissé des liens d’amitié avec untel et untel. La fraternité sera célébrée de belle manière.»

Stephan Toussaint est bien décidé aussi à montrer au monde entier que «quelques petites îles de l’océan Indien» peuvent s’unir autour du sport et de la jeunesse et former une seule et même famille, elles qui ont en commun déjà les origines de leur peuplement.

Cerise sur le gâteau avec le complexe sportif de Côte d’Or ou gâteau sous la cerise qui viendra plus tard avec les infrastructures existantes déjà, les 10e Jeux des îles s’annoncent grandioses, dans l’antre d’aires de compétition modernes et dans le cadre paradisiaque d’hôtels de luxe de réputation internationale. Le sport triomphera autant que la fraternité, idéal indissociable de ces rassemblements humains au nom de l’effort physique.

Basket-ball. Hedley Han: «Faute de gymnase, on ne peut s’entraîner intensivement»

Actuellement, les deux présélections nationales s’entraînent deux fois la semaine. Soit les mercredis et les samedis. Le staff technique veut passer à trois séances hebdomadaires. Mais, bute contre un obstacle. «On n’a pas de créneaux libres au gymnase de Phoenix et les démarches pour trouver un autre lieu n’ont abouti à rien jusqu’ici», explique Hedley Han. Et d’ajouter : «J’espère que nous trouverons un gymnase car il y a de l’enthousiasme chez nos présélectionnés. On sent qu’ils ont envie de travailler, de progresser. Et, l’arrivée prochaine du sélectionneur national, Ivan Smiljanic, ne pourra que les aider en ce sens», avance Hedley Han. Les deux présélections se composent d’une vingtaine de joueurs. Elles restent cependant ouvertes, dit le président de la FMBB.

Volley-ball. Fayzal Bundhun: «La première phase de la préparation prend fin en avril»

«La préparation de nos présélections de volley en salle a débuté depuis longtemps. Elle a connu une accélération en novembre dernier avec l’arrivée du DTN, Zoran Kovacic. Les entraînements se sont déroulés six fois la semaine. La première phase de la préparation prend fin en avril et laissera la place aux compétitions au niveau local jusqu’à septembre. La deuxième phase débutera en octobre et il y aura une nouvelle accélération de la préparation. Celle-ci se poursuivra jusqu’aux Jeux en juillet 2019. Le championnat 2019 aura lieu après les Jeux et donc, les présélectionnés auront tout le loisir de préparer comme il se doit cet événement important.»

Beach volley. Fayzal Bundhun: «Peut-être un entraîneur étranger…»

«Les entraînements des présélectionnés en beach volley se déroulent 3 à 4 fois la semaine. Les choses vont s’accélérer dans les semaines qui viennent. Il est possible qu’un entraîneur étranger vienne apporter son aide au staff qui est déjà en place mais rien n’a encore été finalisé à ce sujet. Nous voulons mettre toutes les chances de notre côté, d’autant que quatre médailles d’or seront en jeu, soit avec le tournoi individuel (une paire) et celui par équipes (deux paires) en masculin comme en féminin.»

Natation. Harold Lai: Remporter plus de médailles d’or

Darren Chan et Olivier Ah Ching aux côtés des nageuses de la sélection.

«Notre plan, c’est de gagner davantage de médailles d’or qu’aux derniers Jeux des îles à la Réunion. Nous serons à domicile. À 16 mois des Jeux, il n’y a pas de souci au niveau de la préparation de nos nageurs. Celle-ci avait déjà commencé en 2017. Il y avait eu un petit macadam avec la démission de Ben Hiddlestone comme DTN. Mais cela se passe bien. Les nageurs sont retournés dans leurs clubs. Ils restent motivés et s’entraînent en vue des JIOI. La FMN a déjà choisi le Serbe Milos Nedad comme nouveau DTN. Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’occupe de la partie administrative. Milos Nedad connaît bien Maurice et le système qui prévaut ici. Il a déjà travaillé en Afrique et est très au fait de leurs contraintes financières.»

Le relais féminin 4x100m.

Cyclisme. Lawrence Wong: «L’objectif est de décrocher les 3 médailles d’or»

Fitzgerald Rabaye et Yannick Lincoln.

«Notre préparation se passe bien. Les coureurs suivent le programme établi par le Directeur technique national, Michel Thèze. Par rapport aux précédentes éditions des Jeux, nous avons entamé la préparation bien plus tôt. Nos cyclistes effectuent des courses à étapes à l’étranger, régulièrement, et vont effectuer un stage en France dans quelques mois. Évidemment, avec un tel investissement de la part de nos athlètes, l’objectif est de décrocher les trois médailles d’or en jeu.»

Yachting. Rooben Armoogum: «Un bâtiment en béton comme centre de voile»

«La présélection se compose déjà de 25 athlètes avec 12 qui seront éligibles pour les JIOI. Nous avons le support du COJI pour mener à bien notre préparation. En août, nous prendrons part à la Coupe de l’océan Indien à la Réunion après avoir été l’hôte l’an passé. Le championnat de Maurice débutera à la fin du mois de mars et se disputera essentiellement à Grand-Baie. Il est à faire ressortir qu’au lieu d’un container pour garder les équipements du centre de voile, nous aurons bientôt à notre disposition un bâtiment en béton au même endroit à Grand-Baie qui sera notre nouveau centre de voile.»

Haltérophilie: Faire mieux qu’en 2015

Grosse pourvoyeuse de médailles, l’haltérophilie avait permis à Maurice de récolter 21 titres sur les 45 en jeu lors de la précédente édition. Cette fois, des nouvelles catégories ont été ajoutées, ce qui fait que 48 médailles en or seront distribuées durant les prochains Jeux. À 500 jours des JIOI 2019, la préparation s’accentue pour les quadricolores avec de nombreux déplacements et stages, notamment celui prévu en Chine, pays natal du Directeur technique national, Mu Honghe. Toutefois, le climat est loin d’être serein. Athlètes, dirigeants et entraîneur ne sont pas sur la même longueur d’onde. C’est justement cette guerre intestine qui risque de jouer, grandement, sur les performances. Nous aurons un petit aperçu du potentiel mauricien au cours des Jeux du Commonwealth où le pays sera représenté par sept haltérophiles.

Rugby. Kevin Venkiah : «La priorité, améliorer la condition physique de nos joueurs»

Un programme spécifique a été élaboré pour permettre à nos rugbymen d’aborder les JIOI avec les meilleures chances. Et celui-ci avance bien, avec des tournois qui y sont intercalés, souligne Kevin Venkiah, le président de la Rugby Union Mauritius. «Actuellement, ils sont une cinquantaine à composer le groupe Elite. On y retrouve des jeunes, des joueurs expérimentés et aussi des expatriés. Ils travaillent d’après un programme trimestriel, au terme duquel ils sont soumis à des tests physiques. La condition physique, c’est la priorité, le point sur lequel il nous faut progresser pour venir à bout des Malgaches.»

Judo. Anom Petrapermal: «Belle motivation chez les présélectionnés»

«Ils sont sur la bonne voie.» Voilà comment l’entraîneur national, Anom Petrapermal, résume les choses en ce qui concerne la préparation de ses judokas en vue des JIOI. «Le programme de travail concocté est, jusqu’ici, implémenté sans gros soucis. Actuellement, nous avons certains blessés. Ce qui fait que sur les 29 présélectionnés d’ici (NdlR : une dizaine en féminin), une moyenne d’environ 20 judokas se présente à l’entraînement chaque jour. Nous bouclons actuellement les procédures pour passer, d’ici la semaine prochaine, à deux séances quotidiennement. Je note une belle motivation chez les judokas et tout un chacun travaille très dur pour gagner sa place dans l’équipe finale.» À noter qu’une quinzaine de présélectionnés s’entraînent à Rodrigues.

Boxe. Indiren Ramsamy: «Des présélectionnés dans les dix catégories»

Richarno Colin et Jordy Vadamootoo.

Du côté de l’Association mauricienne de boxe, Indiren Ramsamy annonce un comité d’organisation qui a été placé sous sa responsabilité et celle de Jacques Couttee. «Nous faisons la coordination entre les différents membres. Ces derniers ont chacun une responsabilité», explique le président de la fédération.

Des formations pour juges-arbitres sont également prévues pour les officiels mauriciens en marge des JIOI. Quant à la préparation des boxeurs, elle a été bien entamée. «Nous avons des présélectionnés dans les dix catégories à l’affiche du tournoi de boxe. Neuf d’entre eux sont en Bulgarie depuis le 9 février. Ils rentrent samedi. Chez les +91 kg, trois boxeurs ont été repérés pour les Jeux de 2019.»

Football: Viser la passe de trois

De grands espoirs reposent, une nouvelle fois, sur le football. Encore considéré comme le sport roi sur nos terres, nombreux sont ceux qui disent que remporter l’or dans cette discipline équivaudrait à gagner les Jeux des îles. Actuellement, c’est Francisco Filho qui dirige le Club M, quand il est à Maurice évidemment. En guise de préparation, la sélection nationale va multiplier les rencontres amicales face à des nations qui sont, pour la plupart, devant nous au classement FIFA. Les éléments du Club M ouvriront le bal ce samedi contre la Jeunesse sportive saint-pierroise, club originaire de La Réunion en guise de mise en bouche. D’autres sorties sont prévues en fin de mois. Maurice a remporté l’or en football à deux reprises et à chaque fois à domicile (1985 et 2003). Il s’agira de réaliser la passe de trois.