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Collendavelloo-Sobrinho: liaisons dangereuses

5 mars 2018, 15:46

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Collendavelloo-Sobrinho: liaisons dangereuses

«Dans un avenir proche, on saura davantage sur le rôle “écoeurant” qu’a joué Ivan Collendavelloo dans l’affaire Sobrinho.» Le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, est revenu à la charge lors de sa conférence de presse samedi, pour dénoncer le numéro 2 du gouvernement qui continue à être la cible de l’opposition, cela depuis le début de l’éclatement de l’affaire Sobrinho.

Le 4 avril 2017, une Private Notice Question très animée à l’Assemblée nationale avait opposé le leader de l’opposition Xavier- Luc Duval et le Premier ministre Pravind Jugnauth sur les transactions financières et foncières d’Alvaro Sobrinho à Maurice. Mais aussi sur ses relations avec le Premier ministre adjoint (DPM). «The Prime Minister should be aware that the same Mr Sobrinho is purchasing 131 villas and apartments at Royal Park. It is common knowledge under the VEFA. This investment is going to be above Rs 1 billion. I can tell you also which senior member of Government accompanied Mr Sobrinho.»

Si l’identité de ce membre éminent n’a pas été dévoilée par Xavier- Luc Duval à l’époque, il est clair que le milliardaire angolais a reçu un traitement princier à Maurice et cela depuis le départ, malgré son passé controversé, affirme de son côté le député du MMM, Reza Uteem. Le rapport Kroll, commandité par le Board of Investment, fait d’ailleurs état des enquêtes contre lui et précise que le milliardaire ne jouit pas d’une bonne réputation dans les milieux financiers. Malgré cela et contre l’avis d’un Senior Counsel, la licence est octroyée à Alvaro Sobrinho.

C’est pourquoi, selon le parlementaire, une commission d’enquête était nécessaire pour faire toute la lumière sur les allégations suite à ces investissements dans le Real Estate de Royal Park, dont un des promoteurs, Bernard Maigrot, n’est autre que le client d’Ivan Collendavelloo dans l’affaire Vanessa Lagesse.

Le DPM reste un des ardents défenseurs de l’homme d’affaires. «On a écrit qu’Alvaro Sobrinho m’a offert une Jaguar que j’ai donnée à mon fils. C’est absurde. À ce jour, dit-il, il n’y a eu aucun jugement condamnant l’homme d’affaires.» «Nous ne pouvons juger une personne sans une condamnation», avait insisté le DPM. Il avait aussi affirmé avoir «regardé dans les yeux de Sobrinho » et que ce dernier était crédible.