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Christophe Curé: «Nous n’avons pas nié le fait que notre projet se développe autour des zones humides»

5 mars 2018, 11:53

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Christophe Curé: «Nous n’avons pas nié le fait que notre projet se développe autour des zones humides»

Une des principales critiques portées contre le projet Pointe d’Esny Le Village est que, pour contourner les obligations associées aux terres ayant le statut de zone humide, le promoteur du projet à savoir la Compagnie de Beau-Vallon Ltée a défini cette zone dite humide comme étant un lac ou plan d’eau. Y a-t-il oui ou non une tentative de la part de la compagnie de Beau-Vallon de trouver une astuce pour contourner la loi ? 
Mettons les choses dans leur juste perspective. Le projet s’appelle Pointe d’Esny Le Village. Le nom que vous évoquez, Pointe d’Esny Lakeside Development Ltd, est celui du promoteur. C’est une compagnie PDS (Property Development Scheme) détenue à 100% par la Compagnie de Beau Vallon Ltée (CBVL). 

La CBVL est respectueuse des lois et a conçu ce projet selon les exigences légales et réglementaires liées aux zones humides, notamment le respect sur l’ensemble du site des marges de recul de 30 m requises dans un tel cas de figure. Nous tenons à souligner que ce projet ne concerne en aucun cas le site Ramsar comme mentionné dans certains articles et qu’il n’est pas inscrit dans l’inventaire des sites Ramsar de l’île.

Le projet a été conçu en totalité sur des terrains privés appartenant à la Compagnie de Beau-Vallon et inclut notamment cette zone humide qui sera intégralement préservée, restaurée et mise en valeur sur une superficie de 30 arpents. Ce poumon vert constitue la partie centrale du projet et sera dépourvue de toute construction.

Sur quoi reposent vos arguments pour prouver que la thèse des protestataires ne tient pas debout ? 
Il existe certains amalgames et une confusion autour de ce développement. D’emblée, je tiens à faire ressortir que nous sommes toujours en attente de notre permis EIA. La demande pour un permis EIA impose plusieurs conditions que nous devons respecter. En parallèle, nous avons eu la Letter of Approval (LOA) du Board of Investment qui nous autorise à effectuer le lancement médiatique et commercial du projet. Cela a été fait lors du lancement officiel du projet le jeudi 22 février à Riche-en-Eau avec la présentation de l’identité visuelle du projet et de son concept.  Comme tout projet immobilier de cette envergure, toute construction démarrera après l’obtention de tous les permis nécessaires, dont l’EIA. Comme mentionné précédemment, nous ne comblons pas les wetlands, nous les préservons. Cette région a longtemps été dépourvue de développements et nous souhaitons intégrer la communauté dans son ensemble dans notre projet.

Que va-t-il se passer si au bout d’une procédure de contestation, l’instance appelée à juger cette affaire arrive à la conclusion qu’effectivement le site en question se situe dans la catégorie des zones humides ? 
Nous sommes certains que notre développement respecte les lois et la question que vous évoquez ne se pose même pas à ce stade.

A aucun moment n’avons-nous nié le fait que notre projet se développe autour des zones humides ; au contraire, nous les plaçons au centre de notre développement avec, à la clé un plan élaboré de longue date de restauration de ces zones humides, et qui comprend, en particulier, la replantation d’espèces et d’arbres indigènes sur une majeure partie du périmètre afin de retrouver en partie la végétation côtière d’origine. Pointe d’Esny Le Village nous donnera les moyens de mettre en place des actions concrètes pour la préservation de l’environnement mais aussi pour le renforcement des actions communautaires et sociales dans la région.

Une étude a-t-elle été menée pour établir l’impact de ce projet de développement sur les caractéristiques du site naturel avec ses plans d’eau ? 
Nous avons réalisé plusieurs études techniques et de faisabilité afin de bien comprendre le site et ses particularités. Les conclusions de ces études ont d’ailleurs été rendues publiques dans le rapport EIA. Ces études et ces analyses réalisées par les experts ont guidé notre réflexion et la conception même de notre projet. 

D’où proviennent les eaux qui se sont accumulées dans les étangs du site ? 
Comme clairement mis en évidence dans les différentes études techniques, les wetlands sont alimentées par différentes sources : un apport direct en eau de pluie et différents apports indirects, à savoir le ruissellement superficiel des eaux de pluie du bassin versant, l’infiltration sous-terraine et, pour certains étangs, également un apport en eau de mer.

Quelle garantie offrez-vous à vos clients potentiels qu’ils ne seront pas les victimes collatérales d’une maladresse ou d’une imprudence administrative qui a pu s’introduire dans l’élaboration de ce projet immobilier ? 
En tant qu’entreprise responsable et acteur historique du sud-est, nous somme guidés par nos valeurs, à savoir le respect de l’environnement et du patrimoine, et le développement durable en ayant toujours à cœur de trouver un équilibre entre la préservation et le développement de la région, tant pour les résidents de la localité que pour la bonne marche de nos activités économiques et sociales. A ce propos, tous les travaux qui seront entrepris respecteront les normes, les procédures ainsi que les lois en vigueur.

Une étude géologique ou des études impliquant d’autres compétences ne devrait-elle pas être effectuées pour rassurer l’opinion publique, les autorités, vos clients et en dernier lieu les actionnaires de la Compagnie de Beau-Vallon Ltée? 
 Comme déjà souligné, nous avons réalisé, avant de lancer le projet, plusieurs études, notamment géotechnique, géophysique, hydrologique, de biodiversité et écologique afin de bien comprendre le site et ses particularités. Il s’agit d’une initiative sur le long terme, et la Compagnie de Beau-Vallon s’engage à préserver l’environnement de la région et à continuer d’assurer son rôle de développeur responsable du sud-est.