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Presse internationale: nouvelles révélations accablantes sur Alvaro Sobrinho

4 mars 2018, 13:16

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Presse internationale: nouvelles révélations accablantes sur Alvaro Sobrinho

L’enquête d’un consortium composé de journalistes d’investigation européens fait grand bruit depuis hier matin. Dans une série d’articles, les journalistes, dont ceux de Mediapart – site Web d’information français dont la réputation n’est plus à faire – et ceux d’Espresso, journal portugais, détaillent le mode d’emploi qu’a suivi Alvaro Sobrinho pour détourner 615 millions de dollars de la Banco Espirito Santo Angola, dont il était le Chief Executive Officer (CEO).

Les chiffres donnent, ainsi, le tournis. L’article de Mediapart stipule que des $ 615 millions détournés, 433 millions ont atterri sur les comptes de sociétés contrôlées par Alvaro Sobrinho et appartenant à la fille de l’ex-président de l’Angola, Jose Dos Santos.

Le journal Espresso, lui, dévoile que $ 182 millions avaient été détournés sur ses comptes et ceux de deux sociétés offshore. Cela fait sept ans que la justice portugaise et suisse enquête sur ces fraudes. Ces enquêtes ont démarré quand l’Angolais, qui touchait 70 000 euros en tant que CEO de Banco Espirito Santo Angola, s’est lancé dans l’achat d’appartements et d’immeubles de luxe au Portugal, tout en investissant dans le Sporting, club de football rival du Benfica.

Son successeur à la Banco Espirito Santo Angola a ensuite identifié une série de virements suspects effectués quand Alvaro Sobrinho était en poste.

Une des principales sociétés qui aurait reçu de l’argent dé- tourné de Banco Espirito Santo Angola est Ocean Private. Elle appartient à Jayhill Corporate, une société offshore opérant à partir des îles Vierges. Alvaro Sobrinho et son beau-frère, Manuel AfonsoDias, auraient élaboré un plan pour «faire le ménage» au niveau des comptes d’Ocean Private avant que le compte ne soit audité, révèlent les méls publiés par Mediapart. C’est ce même beau-frère qui aurait suggéré que les transferts de la Banco Espirito Santo Angola soient présentés comme des prêts aux actionnaires.

C’est en 2014 que la banque centrale angolaise a fait pression pour qu’Alvaro Sobrinho démissionne de son poste de CEO. «À ce jour, malgré la saisie de ses avoirs en Suisse et au Portugal, l’ex-banquier jouit toujours tranquillement de sa fortune», écrit Mediapart.