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Fratricide à Cap-Malheureux: «Gabriel a fait une erreur, mais il n’est pas un meurtrier»

2 mars 2018, 21:00

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Fratricide à Cap-Malheureux: «Gabriel a fait une erreur, mais il n’est pas un meurtrier»

«So léker pa dan lazwa, so frer inn mor, sa mo kapav asir zot...» Virginio Brasse dit connaître Gabriel (Gabi) Desveaux, 38 ans, par cœur. Et il est catégorique: son ami d’enfance n’avait nullement l’intention de tuer son frère aîné, Didier Desveaux. C’est à la suite d’une énième dispute, survenue entre ce dernier et leurs parents, que le drame s’est produit, dans la soirée du samedi 24 février.

Un des oncles de Gabriel Desveaux l’a pourtant incriminé. Expliquant à la police de Grand-Baie, mercredi 28 février, que c’est parce que Didier voulait le dénoncer pour culture de cannabis que Gabriel Desveaux l’a tué. Mettant ainsi à mal la version que le trentenaire, provisoirement accusé de meurtre, a donnée aux enquêteurs. 

Les parents ainsi que les amis de Gabriel Desveaux dans le quartier n’y croient mot. Et le défendent contre vents et marées. «Je ne pense pas qu’il soit un meurtrier et qu’il a commis cet acte dans le but de tuer», insiste Virginio Brasse. «On se faisait des confidences et j’étais au courant de la situation chez lui car nous étions pratiquement toujours ensemble (...).»

«Gabi aimait son frère»

Virginio Brasse est catégorique. «Gabi aimait son frère, il ne faut pas mentir. Les deux avaient des moments de partage et Gabi respectait Didier en tant qu’aîné à la maison.» La situation était cependant compliquée. «Didier allait boire et à chaque fois qu’il rentrait, il y avait des problèmes». 

Même son de cloche du côté de Désiré Lafleur. «Certes, il a fait une erreur, mais il n’avait pas l’intention de tuer son frère, j’en mets ma main à couper.» Il connaît «Gabi» depuis de longues années. Durant les deux semaines qui ont précédé l’incident, Gabriel effectuait, dit-il, «enn ti travay» à son domicile. Amoureux des animaux, le suspect s’était porté volontaire pour construire une niche pour le chien de son ami et effectuer quelques travaux de soudure. 

Selon lui, Gabriel est quelqu’un de très sérieux. «Gabi est un membre de la famille à part entière, affirme Désiré Lafleur. Il a toujours fait preuve de respect envers mes soeurs, mes nièces et ma mère. Il a toujours aidé ses parents. Récemment, il a aidé son père à rembourser une grosse dette.» 

La police sollicitée à plusieurs reprises

Tout comme Virginio Brasse, Désiré Lafleur, qui voit en Gabriel Desveaux un frère, dit être au courant des soucis que rencontrait ce dernier à la maison. Il en aurait même été témoin. «Gabi me racontait toujours que son frère Didier tabassait leurs parents depuis qu’il s’était mis à boire.» 

De poursuivre que «lorsqu’il faisait des travaux à la maison, il est arrivé qu’il ait dû tout laisser et partir». Désiré Lafleur précise que cette situation survenait à chaque fois après des appels reçus des voisins ou des parents pour lui dire que Didier Desveaux s’en prenait à ces derniers. «Gabi me disait avoir plusieurs fois rapporté le cas, avec sa maman, à la police et appelait même les policiers lors des dérapages de Didier.»