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Children’s Bill: l’âge du mariage au cœur des débats

27 février 2018, 16:05

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Children’s Bill: l’âge du mariage au cœur des débats

L’âge minimum de la responsabilité criminelle, du mariage et l’accès aux contraceptifs, le risque de devenir la cible des prédateurs sur la Toile, le «bullying» dans les écoles et la punition corporelle, entre autres. Ce sont là des sujets de discussions lancées par la ministre de l’Égalité du genre et du développement de l’enfant, Roubina Jadoo-Jaunbocus, le lundi 26 février, à Balaclava. Elle participait à l’ouverture d’un atelier en vue de la préparation du Children’s Bill.

Selon des participants à cet atelier, ce premier exercice n’a fait que «lancer les débats car les sujets sont souvent complexes». L’âge du mariage et le droit au sexe sont des sujets qui ont retenu l’attention. Selon la loi, c’est à l’âge de 16 ans qu’un mineur peut se marier, avec le consentement de ses parents. Et c’est aussi à cet âge que le mineur peut avoir des relations sexuelles.

Un ado de 16 ans à l’école

Des défenseurs des droits de l’enfant, dont Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for Children, est d’avis que la place d’un adolescent de 16 ans est à l’école. Et non en couple. Toutefois, certains affirment qu’on ne peut se voiler la face. «La réalité est que les adolescents ont des relations sexuelles. On ne peut pas, d’une part, les autoriser à avoir des rapports sexuels à 16 ans et d’autre part, les empêcher de se marier s’ils le souhaitent. Est-on en train d’encourager le sexe en dehors du mariage ?» s’interrogent-ils.

D’autant plus qu’«on est toujours ancré dans les valeurs. On vit toujours dans une société qui n’est pas ouverte à l’idée d’avoir des relations sexuelles en dehors du mariage et ce, même si c’est souvent le cas», affirme-t-on. Il nous revient que le sujet sur l’accès des enfants aux contraceptifs n’a pas été abordé. Ce serait pour une prochaine fois.

Responsabilité criminelle

Au sujet de l’âge de la responsabilité criminelle, Rita Venkatasawmy est d’avis que celui-ci devrait trouver sa place auprès du Juvenile Offenders’ Bill. «Le but du Children’s Bill c’est de domestiquer la convention des droits de l’enfant. Il ne faut pas perdre cela de vue», insiste-elle.

La responsabilité parentale a longuement été discutée. Notamment en ce qui concerne la punition corporelle. «La loi en fait déjà provision. Il suffit simplement de la renforcer. Et de développer les mécanismes de l’autorité parentale afin de communiquer avec les enfants sans avoir recours à la violence. Mais c’est un long chemin à parcourir car il faut changer la mentalité», indiquent les participants de l’atelier.

Accompagnement

Roubina Jadoo-Jaunbocus estime, pour sa part, que la loi en soi ne suffit pas pour combattre les maux qui affectent les enfants. «Il est aussi important d’inclure des programmes d’accompagnement, dont de nouvelles polices. Sans compter des campagnes de sensibilisation dans un effort de promouvoir la protection de l’enfant.»