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Un Espagnol abandonne à nouveau l’ascension hivernale de l’Everest

27 février 2018, 12:08

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Un Espagnol abandonne à nouveau l’ascension hivernale de l’Everest

Un alpiniste espagnol a abandonné mardi pour la deuxième année consécutive sa tentative d’ascension hivernale de l’Everest en raison d’une météo extrême, laissant le toit du monde inviolé en hiver depuis 25 ans.

Arrivé ce week-end avec son équipe à 900 mètres de dénivelé sous le sommet, Alex Txikon, 36 ans, a dû une nouvelle fois renoncer à sa tentative de conquérir la plus haute montagne du la planète en hiver sans recours à des bouteilles d’oxygène.

«Alex a mis fin à son expédition. Il avait atteint le camp 4 mais le temps ne lui était pas favorable», a indiqué à l’AFP Mingma Sherpa de l’agence Seven Summit Treks, qui gère la logistique de l’aventure.

La dernière ascension hivernale réussie de l’Everest date de 1993, par une cordée japonaise. Mais personne n’a réussi à atteindre le sommet de 8.848 mètres sans oxygène à cette époque de l’année depuis un alpiniste népalais en décembre 1987.

Samedi, des vents particulièrement violents ont obligé Alex Txikon, qui est accompagné du Pakistanais Muhammad Ali Sadpara, à rebrousser chemin alors qu’ils étaient parvenus jusqu’au camp 4, le dernier avant la cime.

«Cela a été un choix compliqué, mais le bulletin météo a radicalement changé avec des vents jusqu’à 100 km/h nous mettant en grand danger», a écrit l’Espagnol dans la nuit de samedi à dimanche sur sa page Facebook à leur retour au camp de base, situé à 5.364 mètres d’altitude.

L’ascension de l’Everest est nettement plus dangereuse en hiver qu’au printemps, haute saison pour les alpinistes. Les températures au sommet en hiver pointent en moyenne à -36°C, et peuvent descendre jusqu’à -60°C.

Alpiniste expérimenté, Alex Txikon avait déjà fait parler de lui en réussissant en 2016 la première ascension hivernale du Nanga Parbat, la «montagne tueuse» du Pakistan sur laquelle a été récemment secourue la Française Élisabeth Revol.

En 2017, son expédition hivernale sur l’Everest avait connu une série de déconvenues.

L’officier de liaison du gouvernement qui accompagnait son expédition était mort avant même d’atteindre le camp de base, son camarade alpiniste avait dû être héliporté d’urgence en raison du mal des montagnes. Il avait changé d’équipe de sherpas dans l’urgence en raison d’un désaccord avec les organisateurs.