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Études et handicap: Jane Constance interpelle la ministre Dookun-Luchoomun

23 février 2018, 19:30

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Études et handicap: Jane Constance interpelle la ministre Dookun-Luchoomun

Les enfants en situation de handicap sont confrontés à de «nombreuses barrières» dans le cadre scolaire. Jane Constance dit avoir également dû y faire face. Que ce soit en termes «d’admission, de transport, de formation des enseignants et des fonctionnaires, d’infrastructures, etc.». Raison pour laquelle elle a décidé d’interpeller la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Elle lui a adressé une lettre en ce sens hier, jeudi 22 février.

Entre autres obstacles empêchant les enfants en situation de handicap d’étudier dans de bonnes conditions, Jane Constance, artiste de l’Unesco pour la paix, cite «écoles, classes et toilettes non adaptées, l’absence d’équipement et de matériel scolaire spécialisé, personnel enseignant et non-enseignant non qualifié, la difficulté à enseigner les mathématiques aux non-voyants, l’exclusion des enfants des classes d’éducation physique…» La jeune fille, gagnante de The Voice Kids France, cite en tout et pour tout 16 points.

«En tant qu’artiste de l’Unesco pour la paix, je lance un appel fort pour qu’ensemble nous puissions trouver une solution durable et pérenne à ces problèmes qui font de notre cursus scolaire un vrai parcours du combattant», écrit Jane Constance à la ministre Dookun-Luchoomun.

L’artiste de l’Unesco pour la paix a également demandé à la ministre de l’Éducation de s’occuper du cas de la jeune Preety Daby. Bien qu’elle ait obtenu de bons résultats aux examens du Primary School Achievement Certificate, rappelle Jane Constance, Preety Daby n’est «toujours pas scolarisée à ce jour du fait qu’elle n’a pas obtenu de réponse positive quant au collège de son choix». Elle dit compter sur la ministre pour «prendre les décisions qui s’imposent afin que Preety reprenne le chemin de l’école dans les plus brefs délais».

La situation à laquelle sont confrontés les enfants souffrant d’un handicap, Jane Constance n’est pas la seule à en parler. Lors d’une conférence de presse à l’hôtel St Georges, ce vendredi 23 février, Armoogum Parsuramen a lui aussi déploré que ces enfants n’ont pas la possibilité d’étudier dans les meilleures conditions.

Faisant référence à Rodrigues où il s’est rendu récemment, Armoogum Parsuramen confie que trois des cinq écoles gérées par la Roman Catholic Education Authority (RCEA) ont commencé à adapter les institutions aux enfants souffrant d’un handicap. «Avec l’aide de l’Union européenne, l’organisme a réussi à refaire les toilettes, à installer de nouveaux jeux pour que tous puissent en bénéficier.» 

Il envisage même de signer un mémorandum d’entente avec ces écoles afin de les aider. «Après les heures de classe, nous pourrions former des personnes handicapées à des métiers.»

Également présente à cette conférence, Aarthi Burthony, non-voyante depuis l’âge de 14 ans, a parlé des différents problèmes qui touchent la population mauricienne atteinte d’un handicap. Elle a aussi évoqué le cas de Preety Daby.