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Les Salines: le sel fait pousser des villas

17 février 2018, 23:56

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Les Salines: le sel fait pousser des villas

Bulldozers et camions sont déjà aux Salines de Rivière-Noire. C’est là que sortiront de terre un projet d’hôtel, de villas, puis un morcellement et un golf de 18 trous de Beachcomber Resorts & Hotels. Le point sur ce qui reste des Salines, entre Tamarin et Rivière-Noire.

Des salines intégrées à l’immobilier et l’hôtelier

Un sentier boueux du côté de Notre Dame de Fatima. Au bout, des camions et bulldozers sont déjà au travail pour concrétiser le projet immobilier et hôtelier de Beachcomber. «Les salines toujours en opération continueront», affirme Malenn Oodiah, responsable de communication du groupe Beachcomber. Des salines intégrées dans le projet hôtelier et immobilier. Beachcomber assure qu’une quinzaine d’emplois seront conservés.

Le chantier de Beachcomber aux Salines de Rivière-Noire est déjà ouvert.

Les salines de yemen

Jan Maingard : «Patrimoine national, jamais !»

Les Salines de Yemen : repère incontournable au tournant de Tamarin. Il s’agit de l’une des deux dernières installations encore en activité. «C’est un patrimoine familial, pas un patrimoine national», insiste Jan Maingard. La possibilité de classer les salines de cette région de l’île patrimoine national a été évoquée. Notamment à la fermeture de certaines exploitations en 2012.

Une éventualité qui déplaît à Jan Maingard .«Je me battrai contre cela jusqu’à ma mort.» Ironique, il ajoute : «Vous connaissez l’État ? Vous savez dans quel état est l’État ?» Déjà que la situation actuelle est «catastrophique», poursuit Jan Maingard. Ses inquiétudes concernent, entre autres, l’état de la mer. Avec tous les développements immobiliers prévus dans la région, il s’interroge sur l’impact des eaux usées sur la baie de Tamarin. «Si demain la baie est polluée, que nous ne pouvons plus utiliser l’eau de mer, que faisons-nous du terrain ?»

Les Salines de Yemen, désespérément vides.

Si Les Salines sont en difficulté financière, c’est à cause de l’importation d’un sel vendu moins cher que la production locale, affirme-t-il. «Mais dans quelles conditions ce sel est-il produit, ça, on ne le sait pas», indique Jan Maingard. Il n’oublie pas non plus qu’«on a été puni. Notre sel porte la mention ‘for animal use only’. D’après la Food Act, notre sel est impropre à la consommation».

Qu’en est-il de la production actuelle : «Zéro en ce moment parce qu’il pleut», lâche Jan Maingard. S’il a connu des années où la production avoisinait les 1 500 tonnes, l’an dernier, elle tournait autour de 700. Les Salines de Yemen emploient une quinzaine de personnes. 

Pas question de projet immobilier ? Jan Maingard explique que Les Salines ont appartenu à son père, Amédée, et à son oncle. Aujourd’hui, ce sont des cousins qui se partagent la propriété. «Nous voulons rester le plus longtemps possible. Pourquoi ne pas faire un musée ?»

À Tamarin

<h3>Des propriétés à Rs 18 millions</h3>

<p>L&rsquo;agence d&rsquo;immobilier de luxe <em>Barnes Realty </em>opère déjà un bureau à l&rsquo;emplacement des Salines abandonnées, sur la route de Tamarin. Le panneau indique que les propriétés &ndash; sous le &laquo;<em>Property Development Scheme&raquo;</em> &ndash; sont à Rs 18 millions.</p>