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Agressée à l’arme blanche: «Je ne crois pas que j’arriverai à oublier cette date un jour»

27 janvier 2018, 20:00

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Agressée à l’arme blanche: «Je ne crois pas que j’arriverai à oublier cette date un jour»

Un an s’est écoulé depuis les faits. Mais Koosmowtee Ramtohul se souvient du vol et de l’agression dont elle a été victime le mercredi 11 janvier 2017 comme si c’était hier. Malgré les séquelles, elle tient toujours sa boutique Bon Voisin, à la rue Charles Regnaud, Eau-Coulée, à Curepipe. 

«Je ne crois pas que j’arriverai à oublier cette date un jour», confie Koosmowtee Ramtohul, Mila pour les intimes, à l’express. Le jour fatidique, vers 10 h 30, un homme portant un sac à dos, s’est pointé à son commerce. Il a prétexté qu’il voulait acheter une boisson gazeuse. Mais à peine a-t-elle eu le dos tourné qu’il s’est jeté sur elle. 

Il lui a fait une entaille au cou à l’arme blanche. Quand elle l’a repoussé, il s’est acharné de plus belle sur elle, la blessant deux fois. «Lorsque je me suis écroulée, je me souviens l’avoir vu se diriger vers la caisse. Il y avait environ Rs 4 000», raconte cette mère de deux enfants. 

Koosmowtee Ramtohul ne se rappelle pas avoir vu partir son agresseur. Toutefois, elle a pu se frayer un chemin jusqu’à la porte de la boutique. Là, une femme qui attendait l’autobus et un habitant de la localité sont venus à son secours. «Je n’arrivais pas à parler. Je n’ai pu que composer le numéro de mon époux et celui de mon frère.» 

Un rein en moins 

La gérante de la boutique a dû subir une première opération à la clinique. Le lendemain, on lui a enlevé un rein. Son séjour en soins hospitaliers a duré environ 12 jours. 

Après cela, elle est restée chez sa fille, Avishka, pendant une semaine. «Ses beaux-parents et des proches ont pris soin de moi. Si j’ai pu m’en sortir, c’est grâce à ma famille, qui est très soudée», dit Mila Ramtohul. 

De retour chez elle, elle a pris du temps avant de pouvoir remettre les pieds dans le commerce fermé pendant quatre mois. Mais la clientèle boudait la boutique. «Au début, je ne restais dans la boutique que pendant une heure, aux côtés de mon époux, relate la quinquagénaire. Mais peu à peu, les clients sont revenus.» 

Suivant l’agression de la gérante, la boutique a subi quelques transformations. Aujourd’hui, les clients n’ont plus accès à l’intérieur du commerce. «Il y a aussi des caméras de surveillance. D’ailleurs, les autres commerces de la localité ont aussi renforcé la sécurité en installant des caméras qui donnent sur la rue.» 

Malgré ces dispositifs de sécurité, Mila Ramtohul a toujours la peur au ventre. Sa vie quotidienne a été bouleversée. Ne pouvant plus s’atteler à ses tâches habituelles, elle compte beaucoup plus sur sa famille et sur sa femme de ménage. 

Un suspect a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur cette agression le même jour. Jean Warren Monvoisin, un sans domicile fixe, est passé aux aveux le lendemain et a été traduit devant le tribunal de Curepipe.