Publicité

Pravind Jugnauth un an après: de la tempête Bhadain au cyclone Berguitta

23 janvier 2018, 08:20

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Pravind Jugnauth un an après: de la tempête Bhadain au cyclone Berguitta

Un an à la tête du gouvernement, jour pour jour, en ce 23 janvier 2018. Certes, 12 mois, c’est une période trop courte pour juger la performance d’un Premier ministre. Mais c’est quand même l’heure de dresser un premier bilan.

Surprise de dernière minute dès le départ. Pravind Jugnauth sait, au moment d’assumer le poste de Premier ministre, qu’il devra compter sans son allié du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) pour gouverner. Par contre, le jour même de sa prestation de serment, un des ministres, très apprécié de sir Anerood Jugnauth, Roshi Bhadain, démissionne. Coup dur.

Toutefois, au fil des semaines, Pravind Jugnauth consolide non seulement l’alliance Mouvement socialiste militant (MSM)- Muvman Liberater (ML), mais aussi débauche des députés du Mouvement militant mauricien (MMM), devenus indépendants, en l’occurrence Joe Lesjongard, Raffick Sorefan et Zouberr Joomaye. Déjà, avant, deux membres du PMSD, Marie-Claire Monty et Alain Wong, rejoignent les rangs du gouvernement.

L’affaire Vijaya Sumputh est un des problèmes que Pravind Jugnauth doit régler au cours de ses premières semaines de prime ministership. Et lorsqu’il tranche en faveur du ministre Anwar Husnoo, la population applaudit.

Toutefois, l’affaire Álvaro Sobrinho éclabousse son gouvernement, même si c’est la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, et le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, qui sont les plus critiqués sur ce dossier.

Améliorer son image

Mais au courant de l’année, à la suite d’une enquête de l’express, Pravind Jugnauth doit se débarrasser de son Attorney General, Ravi Yerrigadoo. Presque deux mois plus tard, toujours grâce à l’express, il doit demander à son vice-Premier ministre, Showkutally Soodhun, de prendre la porte de sortie. Le comportement de Kalyan Tarolah, les accusations contre le ministre Sudhir Sesungkur et la crise au sein d’Air Mauritius ne sont pas de tout repos pour lui.

Mais Pravind Jugnauth sait montrer qu’il peut être à l’écoute de la population. Il peut donner satisfaction aux épargnants de l’ex-BAI et régler le sort des cleaners. Sans oublier qu’à la fin de l’année, l’introduction du salaire minimum et la décision d’accorder une compensation adéquate aux travailleurs sont bien appréciées par la classe des travailleurs. Si, le 1er mai, le parti de Pravind Jugnauth et son allié, le ML, font une sortie publique plutôt honorable, par contre, l’absence de l’alliance gouvernementale à la partielle du 17 décembre est considérée comme une fuite.

Pravind Jugnauth fait de gros efforts pour améliorer son image. Ses fréquentes sorties, à l’instar de son jogging et la tyrolienne à Rodrigues, ses rencontres avec des organisations socioculturelles et, surtout, ses visites aux sinistrés alors que pays est encore en alerte 3 démontrent qu’il veut être proche de la population.