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Développement économique: la planification stratégique reprend ses droits

16 janvier 2018, 23:15

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Développement économique: la planification stratégique reprend ses droits

Depuis hier, le sort de la stratégie du développement économique du pays a été confié à l’Economic Development Board. Renouant ainsi avec une culture dont le pays s’est débarrassé avec la disparition du défunt ministère du Plan.


Maurice vient de combler un vide dans le cadre de son programme de développement économique. Fini le temps, du moins sur le papier, où ce programme était caractérisé par l’absence de cohérence et d’un organisme, chien de garde, qui s’assure que tous les élé- ments associés à la stratégie de développement participent de facto à la réalisa- tion de celle-ci. 


Un vide comblé par la mise en opération formelle et le lancement, hier, de l’Economic Development Board (EDB). Le rôle de cet organisme consistera principa- lement à veiller à ce qu’il y ait davantage de cohérence et d’efficacité dans le mode de fonctionnement des mesures mises en place pour la réalisation des projets du gouvernement. 


La volonté de doter le pays d’un organisme capable de réaliser sa mission comme si c’était une entreprise privée, avec des obligations de résultats précis et ce dans un délai fixé, se manifeste par la présence au niveau de son conseil d’administration d’hommes et de femmes in- fluents du secteur privé.
 L’EDB n’a de public que son évocation comme mesure du discours du Budget 2017/2018 et le cadre lé- gislatif qui a occasionné sa création, à savoir l’Economic Development Board Act. Elle a été promulguée à l’officiel dans la Government Gazette du 27 juillet 2017.


 Sur les huit membres du conseil d’administration, un seul vient du sérail du gouvernement. Il s’agit de Dev Manraj, secrétaire financier. L’homme n’en est qu’un simple membre. La présidence a été confiée à Joseph E. Charles Cartier, un homme très connu du secteur de la technologie de l’information et de la communication et de la filière de l’externalisation. La viceprésidence est allée à Azim Currimjee dont la nomination à la tête de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) témoigne de son rayonnement dans le secteur privé.
 En termes de cohérence, le ton a été donné dès le lan- cement. Les trois principales agences qui, jusqu’ici, vaquaient à leurs occupations séparément, situation sujette potentiellement à des risques d’incohérence, n’existent plus. 


L’EDB a englobé de facto, le Board of Investment (BoI), Enterprise Mauritius et la Financial Services Promotion Agency. La première agence était chargée d’attirer les investissements directs étrangers dans le pays. La deuxième avait pour objectif de pro- mouvoir les produits fabriqués à Maurice à l’étranger. Enfin, la troisième agence avait pour mission de promouvoir Maurice comme une destination incontournable du secteur des services financiers. 

Nouvelles opportunités 


Aucune menace de licenciements ne pèse sur les employés de ces agences, a indiqué Joseph E. Charles Cartier. Leurs compétences respectives, seront utilisées dans le cadre des objectifs de l’EDB. Les employés qui estiment ne pas être en mesure d’être partie prenante de la mission de l’Economic Development Board peuvent opter librement pour un départ volontaire à la retraite.


 La priorité du bureau, consiste à définir le cadre devant permettre à l’économie mauricienne d’exploiter des situations, où de nouvelles opportunités de croissance sont possibles. 


«L’EDB veut être le principal instrument capable de doter l’île Maurice d’une nouvelle feuille de route en matière de croissance», a martelé Charles Cartier. «Nous ambitionnons de consolider notre présence sur les marchés d’exportations de nos produits et de nos services, de diversifier la plateforme actuelle de notre secteur d’exportation, de créer un environnement propice à affûter davantage le niveau de notre compétitivité. Et de poursuivre en affirmant que «nous devrions être en mesure de mobiliser des investissements capables d’ex- ploiter les opportunités de secteurs émergents et de nouvelles industries qui vont contribuer à remodeler le paysage économique du pays et permettre à notre pays de se positionner comme un prestataire de services incontournables.» 

Croissance: La nouvelle feuille de route

<p>&nbsp;L&rsquo;adoption du principe de la planification stratégique comme point de départ de toute décision relative à l&rsquo;investissement. L&rsquo;orientation des ressources disponibles dans les seuls secteurs où Maurice est certain que la concurrence comparative sera à son avantage. Le recours à l&rsquo;approche tactique à cause de sa capacité<br />
	à améliorer le degré de performance de Maurice dans le domaine de la concurrence.<br />
	&nbsp;</p>