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Sandhya Boygah: «Si mon frère a commis une erreur, il doit payer»

13 janvier 2018, 23:00

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Sandhya Boygah: «Si mon frère a commis une erreur, il doit payer»

«Chacun doit assumer sa part de responsabilité et la loi s’applique à tout un chacun. Je ne peux épauler les responsabilités des autres.» Tels sont les propos de Sandhya Boygah, sollicitée par l’express, hier, juste après que son frère, Veer Luchoomun, a écopé d’un an de prison. Selon la députée du Mouvement socialiste militant (MSM), nul ne peut s’en sortir indemne s’il a commis des actes proscrits par la loi. «S’il a commis une erreur de jeunesse, il doit assumer les conséquences quoique personne ne l’ait souhaité», dit-elle.

Laxminarainsing Luchoomun, connu sous le nom de Veer Luchoomun, a interjeté appel par le biais de ses hommes de loi, Steven Sauhoboa, Neil Pillay et Rama Valayden, devant la cour intermédiaire. De ce fait, la magistrate Navina Parsooramen lui a enjoint de fournir une caution de Rs 15 000 pour sa remise en liberté. La police n’y a pas objecté, après sa condamnation le même jour.

Le neveu de la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun a été reconnu coupable de possession de cannabis dans le but de le distribuer. Le magistrat Raj Seebaluck, siégeant en cour intermédiaire, a tiré à boulets rouges sur le condamné qui avait été arrêté le 28 mars 2011, à Rivière-du-Rempart, avec 10,3 grammes de cannabis, dissimulés dans un sac en plastique. La drogue se trouvait dans une enveloppe et sa valeur marchande était estimée à Rs 4 800.

Veer Luchoomun avait dans un premier temps avoué être en possession de la drogue. «Il est clair que l’accusé est dans le business de la drogue», a lancé le magistrat Raj Seebaluck.

Veer Luchoomun a affirmé à la cour qu’il est un père de famille et qu’il a deux enfants de 12 et 10 ans. «Ma femme et moi gérons une compagnie et sans ma présence, les 50 employés et les machines ne pourront opérer. Je promets de ne pas récidiver», avait-il dit. N’empêche, dit le magistrat que c’est un délit grave et il s’est référé au procès en appel de Yousouf Chukoury contre l’État où l’appelant avait été arrêté en possession de 36,63 grammes de cannabis. Selon la Cour suprême, les délinquants ne peuvent être traités avec indulgence et une peine d’emprisonnement est appropriée dans un cas pareil.

«It is only by showing severity and no sympathy to offenders that the fight against drug scourge can one day be won», poursuit le magistrat. «L’accusé n’est d’ailleurs pas à ses premiers démêlés avec la justice car il avait été arrêté pour un délit similaire, le 16 septembre 2008.» Et de fustiger : «It seems that despite his previous brush with the law, accused has not learned from the lesson and has not stayed away from path of illicit drug transaction.»

Pour le magistrat, l’accusé doit avoir une punition exemplaire qui servira comme un signal fort aux autres malfaiteurs. «It is unfortunate that accused has now used as shield his small children, family and business in his attempt to escape a custodial sentence.» Veer Luchoomun avait soutenu que ses enfants lui reprochaient d’avoir fait honte à la famille.

Veer Luchoomun avait aussi été arrêté en décembre dernier. Sa voiture avait percuté deux jeunes à moto et l’un d’eux est décédé. Le conducteur avait un fort taux d’alcoolémie dans le corps, soit bien au-delà de la limite de 23 mg par litre d’air expiré qu’autorise la loi.