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Problèmes de voisinage: agressions et traumatisme pour un couple à Quatre-Bornes

9 janvier 2018, 21:30

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Problèmes de voisinage: agressions et traumatisme pour un couple à Quatre-Bornes

La nouvelle année débute comme a fini la dernière pour un couple habitant avenue Berthaud, à Quatre-Bornes : mal. Meenakshi Leelah et son époux Beeshan Kistoo ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs voisins leur mèneraient la vie dure depuis septembre dernier. Et le 2 janvier, ils auraient été victimes d’agressions.

Du coup, une sixième plainte du couple a été faite au poste de police de la région. Cependant, selon eux, la police n’a pas voulu réagir. «Les policiers ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire. Inn gagn lord pa intervénir.»

Meenakshi Leelah et Beeshan Kistoo disent se sentir obligés de vendre leur  résidence, un bâtiment de quatre étages. Le problème de voisinage qui, selon les dires du couple, impliquerait les membres de la famille de l’épouse, a donc dégénéré en agression, le mardi 2 janvier. Ce jour-là, aux environs de 9 h 15, le couple s’apprêtait à quitter leur maison, accompagné de leur fille de 12 ans, pour un moment de détente à l’Île-aux-Cerfs.

Alors que Beeshan Kistoo, qui travaille à son propre compte, s’affairait à fermer le portail, il aurait entendu des insultes. Il a affirmé que, soudain, l’oncle de sa femme l’aurait giflée à deux reprises. «Li vinn a koté mwa, li donn mwa dé klak. Kan monn pous li, trwa dimounn inn bat mwa.» Cette scène se serait déroulée devant sa fille, son épouse et quelques badauds. «Personn pa finn intervenir. » Son épouse aurait été également prise à partie.

Menaces de mort

Traumatisée, sa fille se serait enfermée dans la voiture de ses parents. «Nou inn sibir. Zot ti a 10 dimounn. Kat in baté, lé rest ti pé imobiliz nou, anpes nou sové», raconte Meenakshi Leelah. Coups de poing, de pied, gifles… le couple aurait été tabassé pendant plusieurs minutes. Une fois l’agression passée, le couple se serait dirigé vers le poste de police de Quatre-Bornes. «Nos agresseurs étaient déjà au poste. Nous avons porté plainte pour menaces de mort. Nous avions peur de rentrer à la maison après.»

Selon Meenakshi Leelah, directrice de formation et traductrice, leur calvaire a commencé en septembre. «Nous avons fait une doléance auprès des autorités concernant un lieu de culte qui opère depuis des années. Ces gens utilisent deux amplificateurs de son.» Elle affirme que le tapage incommoderait sa mère malade.

«Elle est restée un an et demi en France. Chaque six mois, elle doit y retourner pour des examens. Nous avons dit à nos voisins de baisser le son, en vain» Beesham Kistoo raconte que ses voisins auraient ourdi un plan pour kidnapper sa femme. Il se serait ensuite fait agresser. «Ils ont cassé la tuyauterie pour me faire descendre dans la cour. Ils nous ont insultés. Nous avons enregistré notre première plainte le 1er octobre.»

Le couple affirme avoir dû refaire le système de tuyauterie, au coût de Rs 30 000 environ. La deuxième plainte est enregistrée le 25 octobre. «Ils ont mis un tout-terrain en plein milieu du parking de notre bâtiment commercial. Trwa dimounn vinn dan mo biro pou bat nou.» Le 18 décembre, lors des résultats de l’élection partielle au no18, le couple reçoit insultes, menaces et «provocations avec des pétards.»

Selon Meenakshi Leelah, le 22 décembre, le ministère de la Santé était venu mesurer le son émanant du lieu de culte. «C’était à plus de 70 décibels.» Devant l’inaction des autorités, le couple demande une injonction pour l’arrêt de tout rituel religieux près de leur maison, à travers un avoué. Le dossier médical de la mère de Meenakshi est utilisé pour soutenir la démarche. Mais l’injonction est rejetée. Du côté de la cellule de communication de la police, l’on affirme que l’enquête est en cours.