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Grégory Ernest: après l’Afrique, le rêve olympique

2 janvier 2018, 10:51

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Grégory Ernest: après l’Afrique, le rêve olympique

Avec un léger accent français, Grégory Ernest nous est revenu de l’Hexagone après y avoir passé presqu’un an. Avant de prendre part aux championnats de Maurice au Morne, le 17 décembre, il nous a parlé de sa période d’adaptation en France. De ses études, de ses joies et déceptions en 2017, mais surtout de ce qu’il chérit le plus : une qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

C’est aux championnats d’été de natation (7-10 décembre) que nous avons rencontré le triathlète. Il était venu à la piscine de Pavillon pour prendre part à l’épreuve du 1500 m. «Cela entre dans le cadre de mon entraînement pour les championnats de Maurice de triathlon», nous a-t-il dit. Moins timide qu’autrefois mais toujours aussi humble, il nous a confié ce qu’avait représenté 2017 pour lui.

Le triathlète a crevé à vélo lors des championnats du monde de triathlon à Rotterdam en septembre.

«En France, les conditions sont très difficiles, avec l’entraînement assidu avec Bardi qui est dur. Avec le climat, ce n’est pas toujours évident. Mais je me suis adapté au climat. Je me sens plus à l’aise en été bien que je me sois adapté petit à petit à l’hiver» a-t-il ajouté.

Concernant ses études, il a suivi plusieurs cours, le BF5, encore connu sous le nom de brevet fédéral qui est, à ses dires, la 1ère étape pour être initiateur en triathlon. «J’encadre 20 athlètes dans le groupe Epinay sous Senart». Puis Grégory Ernest a passé le PSE, c’està- dire le brevet secouriste et puis le BSSA (Brevet Supérieur de sauvetage aquatique), «pour secourir les victimes dans l’eau».

Grégory Ernest sur le parcours de Tunisie aux championnats d’Afrique qui se sont tenus en mai.

«J’ai déjà passé tout cela. Maintenant au niveau universitaire je suis parti voir à Ivry. Ce n’est qu’en 2018 que je ferai un DEUG STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives)» a-t-il laissé entendre.

Au niveau de ses objectifs sportifs cette année, le sociétaire du club d’ENVY (Elan Nautique du Val d’Yerres) d’Epinay Sous Senart Triathlon, au sud-est de Paris, Grégory Ernest se dit satisfait des objectifs qu’il s’était fixés avec son entraîneur, le Français David Bardi. On pense notamment à sa performance aux championnats d’Afrique en Tunisie en juin où il avait décroché l’argent dans la catégorie U23. C’est pour cela qu’en 2018 son objectif sera «de décrocher l’or en U23».

Déjà, début décembre, il est parvenu à atteindre la 3e place au classement de l’African Triathlon Union (ATU) et la 225e au classement de l’International Triathlon Union (ITU) grâce à sa dernière performance à Dakhla, Maroc.

En France, Grégory Ernest a aussi contribué à la montée de son club en 2e division. D’après ce que lui a dit son coach David Bardi, il s’agira de se maintenir en D2. «Car ce sera difficile de se qualifier pour la D1. On n’a pas l’effectif pour» a-t-il expliqué avec le sourire. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que son club pourra encore faire appel à son compatriote Timothée Hugnin (Ndlr - Il étudie actuellement en Angleterre). Avant les championnats du monde, il en était devenu licencié et avait donné un coup de main pour que ENVY accède à la division supérieure.

Toutefois, tout n’a pas toujours été rose pour le triathlète : «Cela a marché cette année, sauf aux championnats du monde à Rotterdam (Ndlr en septembre) où j’ai connu une contreperformance. J’ai crevé à vélo mais, malgré cela, j’ai beaucoup appris dans la tête» a-t-il poursuivi. C’est là que le jeune triathlète, les yeux pleins d’étoiles, s’exprime sur son plus grand rêve, les Jeux olympiques de Tokyo.

Pour qu’il puisse se qualifier, il lui faudra se situer parmi les 140 premiers athlètes et porter le premier dossard africain après celui de l’Afrique du sud. «Les compétitions qui compteront pour Tokyo ce sont les championnats d’Afrique, des coupes d’Afrique ainsi que des coupes d’Europe auxquelles je compte aussi participer. Financièrement, pour le championnat d'Afrique, j’ai reçu le soutien de la Fédération mauricienne de triathlon. Mais pour les les autres compétitions, je ne reçois d’aide que de l’International Triathlon Union (ITU). C’est lui qui m’a financé les championnats du monde à Rotterdam et plus récemment la compétition à Dahkla, Maroc», a-t-il précisé. Enfin, le vicechampion d’Afrique U23 de triathlon ne sait pas encore s’il participera à l’ATU Cup de Maurice. «Pour participer à celle organisée à Maurice, cela dépendra du budget. Mais il est possible que je parte plutôt à celle qui se tiendra en Egypte à Sharm El Sheikh», a-t-il conclu avant de se préparer pour l’épreuve du 1500 m de natation.