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Post-partielle: turbulences à l’horizon chez les mauves

30 décembre 2017, 17:56

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Post-partielle: turbulences à l’horizon chez les mauves

«Il y a quelque chose qui ne va pas.» Le ras-le-bol des mauves se ferait sentir jusqu’au sein de certains comités régionaux du Mouvement militant mauricien (MMM), surtout après la défaite au no18. Si le discours de fin d’année de Paul Bérenger se voulait rassurant, ils sont plusieurs à ne pas être sur la même longueur d’onde avec le leader. Et cette fois, les mécontents se concertent entre eux et comptent bien faire entendre leur voix.

«Au lendemain de la défaite lors de la partielle, il y a eu un bureau politique, mais personne n’a vraiment exprimé sa pensée. Et c’était une analyse de la défaite très superficielle», dit une source du bureau politique (BP) des mauves. Mais cela devrait bientôt changer.

Le prochain BP, prévu le 8 janvier, s’annonce houleux car des membres devraient faire entendre leur voix. «Plus de business as usual, ça suffit», prévient notre interlocuteur.

Trois membres de la direction du MMM seraient parmi ces mécontents prêts à s’exprimer. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? «On a essuyé assez de défaites», dit une source. Selon nos recoupements, l’écart entre le nombre de votes obtenus par Arvin Boolell et par Nita Juddoo a été un sursaut pour plusieurs. «2018 ne sera pas une année tranquille. Les yes-man de Bérenger ne font pas de bien au parti et il faut que les choses changent», souligne-t-on.

Une autre source du BP mauve maintient qu’une secousse est plus que nécessaire pour réveiller certains. «La direction s’impose et il est temps de mettre de côté les intérêts personnels pour penser au bien-être du parti. Le MMM est un parti chargé d’histoire et il faut faire pour le mieux

 Au sein des comités régionaux mauves, la situation n’est guère meilleure. La tension se fait notamment sentir au n°4. Les membres comptent s’exprimer en janvier. «Nous ne sommes pas satisfaits. Les militants de la base travaillent, mais la direction doit revoir son fonctionnement. Ce n’est pas possible qu’on perde tout le temps», dit un membre de ce comité.

Quid du n°18 suivant cette défaite électorale ? Il semble que le flou persiste. Les membres ignorent qui sera chargé de relancer le comité régional après la longue absence de Vijay Makhan, surtout qu’il n’a pas été candidat à la partielle. Les autres seraient dans le mood «wait and see»,en attendant le moment propice pour sortir l’artillerie lourde.