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Coromandel: il tente de tuer son ex-femme avec un couteau

28 décembre 2017, 09:32

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Coromandel: il tente de tuer son ex-femme avec un couteau

«LI ti fini vini pou pik mwa avek enn kouto dan mo vant, mé Bondié gran.» Anita*, victime de violence conjugale, l’a échappé belle. Son ex-mari aurait voulu la tuer avec un couteau, à Coromandel, mardi, alors qu’elle sortait du travail. Blessée au bras et à l’arcade sourcilière, cette mère de trois enfants a porté plainte au poste de police de La-Tour-Koeing le même jour.

Son ex-époux a été arrêté par la police de La-Tour-Koenig, hier. Une charge provisoire de violence domestique pèse sur lui. Il a été reconduit en cellule, la police ayant objecté à sa remise en liberté.

Le jour de l’agression, raconte Anita, son mari, de qui elle est séparée depuis deux ans, est venu l’attendre près de la compagnie où elle travaille, armé d’un couteau. L’homme de 42 ans l’aurait suivie dans le but de l’agresser. Mais elle a réussi à prendre la fuite.

Toutefois, son agresseur l’a rattrapée un peu plus loin et lui a don- né des coups de couteau au bras et à l’arcade sourcilière. Secourue par un bon Samaritain qui passait dans le coin, Anita a été conduite au poste de police pour rapporter l’agression. Elle a ensuite été transportée à l’hôpital Jeetoo car elle saignait abondamment.

Le calvaire d’Anita a débuté lors du troisième anniversaire de son benjamin. Ce jour-là, elle a appris que son mari, avec qui elle vivait depuis plus de dix ans, entretenait une relation extraconjugale. Depuis, allèguet-elle, il la violentait régulièrement. «Li lev bann lager dan lakaz dévan zanfan. Li baté, li tranglé et touf mwa kan li sou.»

Elle a fermé les yeux sur ces atrocités de peur de ne pouvoir élever ses enfants seule. «Je ne travaillais pas à l’époque.» Mais au fur et à mesure que les trois enfants grandissaient, son mari, déplore-t-elle, ne subvenait pas à leurs besoins. «J’ai dû tenir les rênes.»

Anita a fini par quitter le toit familial avec ses trois enfants pour aller vivre chez ses parents. Toutefois, son époux l’appelait régulièrement et la harcelait moralement au téléphone, dit-elle. «Il proférait des menaces de mort à mon encontre.»

Cependant, la victime ne s’est jamais tournée vers les autorités concernées pour que justice soit faite. «Je ne voulais pas perdre mon emploi en demandant des permissions au travail pour me rendre en cour ou à la Family Protection Unit.»

Mais aujourd’hui, elle a décidé de sortir de son mutisme. «Si je m’exprime, c’est que je veux vivre en paix avec mes trois enfants. Et je souhaite que la police fasse le nécessaire pour assurer ma sécurité.»

*Prénom modifié