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Arrestation arbitraire: des dommages de Rs 5 M réclamés à un constable

25 décembre 2017, 10:02

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Arrestation arbitraire: des dommages de Rs 5 M réclamés à un constable

Arrêté en 2015, il a fait face à un procès sous une accusation formelle de Rogue and Vagabond. Charge qui a été rayée devant la cour de district de Curepipe. À la suite de quoi Ramess Sooroojbally, qui a occupé les fonctions de Procurement Manager à la défunte Development Works Corporation, a décidé de réclamer des dommages de Rs 5 millions à un constable. C’est ainsi que le 21 décembre, par le biais de son avocat, Me Erickson Mooneapillay, et de l’avoué Roshan Rajroop, il a saisi la Cour suprême.

Dans sa plainte, Ramess Sooroojbally raconte qu’il se rendait à sa séance de yoga, au centre Indira Gandhi, le 23 décembre 2015, lorsqu’il a été accosté par un constable affecté au poste de police de Vacoas.

«Il m’a demandé de l’accompagner. Lorsque j’ai refusé, il a commencé à m’insulter et m’a suivi jusqu’au centre», ajoute Ramess Sooroojbally. L’habitant de Petite-Rivière de souligner qu’«une fois devant le bâtiment, il a été rejoint par d’autres officiers de police et ils ont procédé à mon arrestation».

Au dire de l’homme, il a été emmené de force à un poste de police. «Ils m’ont menacé et intimidé dans le van et une fois au poste, ils m’ont menotté à une chaise.» Ce n’est pas tout. Ramess Sooroojbally affirme avoir été «victime de brutalité policière».

«J’ai été torturé sans même savoir ce qu’on me reprochait. Depuis cet incident, j’ai dû subir des traitements psychiatriques pour manque de sommeil, anxiété et peur.»

L’habitant de Petite-Rivière avance avoir perdu connaissance à un moment donné. Les officiers l’auraient alors emmené au poste de police de Phoenix. «J’ai entendu des bruits, il y a quelqu’un qui disait ‘bizin défalké li’. J’ai même demandé qu’on m’emmène à l’hôpital, ils ont refusé.»

Le lendemain, une charge de Rogue and Vagabond a été déposée contre Ramess Sooroojbally. Libéré après s’être acquitté d’une caution, il a toutefois fait l’objet d’une interdiction de quitter le pays. À l’issue du procès, entamé en 2016, il a été acquitté.

«L’affaire a été classée mais je peux dire que mon arrestation est arbitraire et j’ai été torturé sans même savoir ce qu’on me reprochait. Depuis cet incident, j’ai dû subir des traitements psychiatriques pour manque de sommeil, anxiété et peur», poursuit-il.

Pour Ramess Sooroojbally, la police a agi de façon malicieuse, déraisonnable et illégale. «Il n’y avait aucune raison justifiant cette arrestation. Elle est en violation du droit fondamental et constitutionnel de mon client», fait valoir Me Erickson Mooneapillay.

L’homme de loi estime que son client a souffert  d’énormes préjudices et demande au constable et à l’Etat de lui verser conjointement une somme de Rs 5 millions. L’affaire sera appelée le 1er mars 2018 devant la Cour suprême. La position des défendeurs est attendue.