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Venezuela: une commission officielle recommande la libération de 80 opposants

24 décembre 2017, 11:33

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Venezuela: une commission officielle recommande la libération de 80 opposants

Une commission de l’Assemblée constituante vénézuélienne, progouvernementale, a recommandé samedi la remise en liberté de plus de 80 opposants au chef de l’Etat, Nicolas Maduro, dont certains détenus depuis 2014.

La présidente de l’Assemblée, Delcy Rodriguez, qui est également à la tête d’une commission de la Vérité chargée de mener une enquête sur les mouvements de protestation contre le président vénézuélien, au cours desquels ces personnes ont été arrêtées, a déclaré que cette recommandation avait été adressée à M. Maduro ainsi qu’aux institutions judiciaires compétentes.

«Nous espérons que çà sera fait dans les heures à venir», a-t-elle dit, ajoutant que les fêtes de Noël constituaient un «moment de réconciliation».

Selon elle, ces personnes se trouvent actuellement dans des prisons ainsi que dans des centres de détention de l’armée. Elle a suggéré de remplacer leur emprisonnement par des travaux d’intérêt général. Certaines d’entre elles sont incarcérées depuis les manifestations contre le chef de l’Etat de 2014 tandis que d’autres le sont depuis les protestations de rue du printemps 2017 qui ont fait 125 morts.

Le sort des opposants incarcérés a fait l’objet de négociations entre le gouvernement et la coalition de la Table de l’unité démocratique (MUD, opposition) qui se sont récemment déroulées en République dominicaine, les deux parties cherchant à trouver une solution pour sortir le Venezuela d’une grave crise politique et économique.

Une troisième session de discussions est prévue pour les 11 et 12 janvier.

Plus tôt cette semaine, l’opposition a demandé au président Maduro de libérer avant Noël les «prisonniers politiques» - dont le nombre s’élève à 268, selon des ONG -, en tant que geste de bonne volonté.

Jeudi, au cours d’un sommet à Brasilia, le Mercosur, une organisation sud-américaine, a appelé le Venezuela à libérer ses prisonniers politiques et à respecter les droits de l’Homme.

Le Mercosur - qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay au sein d’un marché de 300 millions d’habitants -, a suspendu en août dernier le Venezuela pour ses défaillances dans le respect des droits de l’Homme.