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Amputée d’une jambe après un accident: Aisa, la petite dame de fer

17 décembre 2017, 02:30

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Amputée d’une jambe après un accident: Aisa, la petite dame de fer

Elle est rentrée de l’hôpital jeudi. Un mois après son horrible accident avec un autobus du Triolet Bus Service, survenu le 9 novembre. Un accident qui lui a coûté une jambe. Ce n’est pas pour autant qu’Aisa Bibi Boolakee a perdu de son mordant pour la vie. Retour sur le jour du drame. Aisa Bibi Boolakee se rendait chez une proche dans le Nord, en compagnie de sa sœur, Fazila. «Nous étions invitées à un déjeuner. L’hôte célébrait son soixantième anniversaire et ses 37 ans de mariage», raconte Aisa Bibi Boolakee. Celle qui célébrera ses 79 ans, le 23 décembre, comptait aussi se rendre chez ses deux frères qui habitent à Terre-Rouge. Mais le sort lui réservait autre chose. En descendant à un arrêt d’autobus, à Morcellement Raffray , la septuagénaire s’est retrouvée les deux jambes sous les roues du véhicule.

«Je ne sais pas comment cela s’est produit. Tout ce que je sais c’est qu’en descendant de l’autobus, je n’ai pas marché. Par la suite, je me suis réveillée à l’hôpital», confie cette habitante de Roches-Brunes. C’est là qu’elle a constaté que «finn tir mo séviy konpletman. Dokter in fer so mié pu inser seviy la, pann marsé. Donc, j’ai dû subir une amputation de la jambe».

Malgré cet incident qui a bousculé sa vie, Aisa Bibi Boolakee ne se laisse pas abattre. De retour chez elle, cette ancienne Committee Clerk de la mairie de Vacoas-Phoenix, où elle a travaillé pendant 33 ans avant de prendre sa retraite, compte reprendre ses activités.

Active

Elle fait du crochet, de la broderie, des bouquets artificiels, de la peinture, entre autres. «D’habitude, ma sœur me rejoint une ou deux fois par semaine et on s’adonne ensemble à nos activités respectives. Fazila fait, elle, des colliers. Des fois, on ne fait même pas la causette. Seules nos mains sont en action.» Sans compter son engagement auprès du groupe de troisième âge de Vacoas, où elle est l’assistante secrétaire. Elle donne aussi un coup de main dans un centre à Rose-Hill.

Pour quelqu’un d’aussi active, être clouée sur un lit d’hôpital pendant un mois, cela ne devrait pas être facile. Pas du tout, répond la septuagénaire. Car à l’hôpital, Aisa Bibi Boolakee s’est fait une joie de discuter avec le personnel soignant et les autres patientes.

Désormais, les rendez-vous médicaux vont s’ajouter à sa liste d’activités. Par ailleurs, ses proches ont déjà fait des arrangements pour qu’Aisa Bibi Boolakee ne vive plus seule. «Je ne me suis pas mariée car je devais prendre soin de mes frères et sœurs après le décès de mon père. J’ai deux sœurs, dont l’une vit au Canada, et quatre frères. L’un d’eux est décédé. C’est moi qui me suis occupée de leur éducation et mariage», dit-elle fièrement. «Nou mama sa», affirment ses deux soeurs avec amour.