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Cosplays: quand les personnages prennent vie

10 décembre 2017, 20:45

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Cosplays: quand les personnages prennent vie

Les personnages des comics, mangas ou bandes dessinées vous fascinent. Vous leur vouez un culte et souhaitez en secret pouvoir leur ressembler. Les cosplays sont l’occasion pour vous d’incarner votre personnage préféré. Les cosplayeurs mauriciens se sont donné rendez-vous, ce dimanche 10 décembre, à Port-Louis, pour l’AnimeNext.

Depuis 2009, les cosplayeurs mauriciens ont l’opportunité de faire montre de leur talent lors de cet événement. Le point culminant de la journée est le concours qui récompense le meilleur cosplay.

Plus que de simples déguisements, les cosplays font partie de la culture populaire et geek. Ce phénomène a franchi les frontières du Japon en même temps que la culture manga se taillait une place de choix en Occident. Les événements comme le Tokyo Game Show au Japon, le San Diego Comic-con aux États-Unis ou encore la Japan Expo de Paris sont devenus des rendez-vous incontournables pour exhiber les cosplays.

Les cosplayeurs mauriciens avaient rendez-vous, ce dimanche 10 décembre,
à Port-Louis, pour l’AnimeNext.

«Le cosplay ne se résume pas à faire un costume que l’on porte. C’est aussi incarner le personnage», explique-t-il. «Dans cosplay, il y a le mot play.»

À Maurice, Frédéric Lamarque et son amie Akasha Rojee font partie de ces jeunes qui ont fait du cosplay leur passe-temps. Ils sont tous deux pointilleux concernant la réalisation de leur costume et ne négligent pas les détails. Frédéric Lamarque, âgé de 26 ans, a remporté deux fois le concours AnimeNext.

«Le cosplay ne se résume pas à faire un costume que l’on porte. C’est aussi incarner le personnage», explique-t-il. «Dans cosplay, il y a le mot play. Les cosplayeurs doivent ainsi imiter le personnage pour que le cosplay prenne vie.» Depuis ses deux participations, Fréderic est de plus en plus ambitieux sur ses cosplays et ses créations requièrent davantage de temps. Cela en vaut la peine, insiste-t-il.

«Quand j’étais étudiant, j’avais plus de temps pour les cosplays. Maintenant je travaille.» Il n’empêche que cette année encore, il compte rafler le premier prix avec un costume de Predator, ou Yuatja pour les passionnés de la série de films et de comics éponymes. Son cosplay imitera aussi bien le Predator avec que sans son armure.

Les cosplayeurs mauriciens avaient rendez-vous, ce dimanche 10 décembre,
à Port-Louis, pour l’AnimeNext.

«Certains cosplays peuvent ne rien coûter et être très simples et d’autres peuvent coûter plusieurs milliers de roupies et être très complexes.»

«Quand j’ai découvert qu’il y avait un événement de culture japonaise à Maurice, je me suis dit, pourquoi ne pas y participer ? J’ai eu envie de faire des cosplays pour le concours et de le faire pour gagner, raconte Frédéric. J’ai fait Kratos du jeux God of War et Spawn du comics du même nom. Cette année, je fais un autre cosplay complet.»

Les cosplays ne se limitent plus uniquement aux personnages issus des mangas japonais, écrits ou animés. Depuis plus d’une dizaine d’années, ceux issus de la culture populaire occidentale, que ce soit les comics, les bandes dessinées, jeux vidéo ou même roman d’heroic fantasy adaptés au cinéma ou à la télévision sont aussi prisés.

Au cours des salons, entre Sailor Moon et Naruto des mangas éponymes, les cosplayeurs donnent vie à des personnages comme Aragon, du Seigneur des anneaux et Daenerys Targaryen de Game of Thrones, ou encore Captain America. Les costumes sont détaillés et restent fidèles aux personnages. Toutefois, plus le cosplay est complexe, plus il peut coûter cher.

«Ça dépend du cosplay et de sa qualité. Il y en a qui peuvent ne rien coûter et être très simples et d’autres qui peuvent coûter plusieurs milliers de roupies et être très complexes. Cela dépend de ce que la personne veut faire», avance, pour sa part, Akasha Rojee, étudiante de 23 ans.

Cette année, elle incarnera Machiko Noguchi, une humaine faisant partie d’un clan de Predators dans les comics. Par le passé, elle a déjà fait des cosplays d’Harley Quinn, de Loki ou encore de Kratos. Les cosplayeuses font souvent face au problème de costumes trop sexy car de nombreux personnages féminins sont conçus pour être tape-à-l’œil, aux formes généreuses.

«Un souci avec les personnages féminins, c’est qu’ils sont souvent imaginés pour attirer le regard des hommes. Quand je fais du cosplay de personnages féminins, je fais de sorte que cela ne soit pas trop dénudé.»

«Un souci avec les personnages féminins, c’est qu’ils sont souvent imaginés pour attirer le regard des hommes. Quand je fais du cosplay de personnages féminins, je fais de sorte que cela ne soit pas trop dénudé tout en gardant le concept du personnage», explique Akasha Rojee.

Pour les débutants qui veulent s’y mettre, il y a des tutos sur le Web. Il y a aussi des patrons à découper et assembler. «Les patrons sont faciles à faire et à trouver. Toutefois, le problème de ce genre de cosplay est que les costumes sont faits pour être beaux avant tout. De ce fait, ils ne sont pas pratiques à porter. Et puis, les confectionner soi-même permet de les faire sur mesure et détaillés», avance Frédéric Lamarque. 

«Les cosplays que nous faisons, Akasha et moi, sont en majeur partie conçus à base de mousse. Malheureusement, celle dont nous avons besoin n’est disponible qu’à Port-Louis.»