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Journée mondiale: cette seconde chance offerte à nos amis les bêtes

10 décembre 2017, 17:00

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Journée mondiale: cette seconde chance offerte à nos amis les bêtes

Ils ont été abandonnés, frappés, maltraités. Pourtant, nombreux sont ces animaux qui ont la rage de vivre. Heureusement, ils ont croisé la route de bons Samaritains qui ont accepté de les recueillir. En cette Journée mondiale des droits des animaux, célébrée le 10 décembre, pleins feux sur les anges gardiens des animaux en détresse.

Tout le monde a droit à une deuxième chance. Même les animaux. Surtout ceux qui sont en détresse. Un groupe de bénévoles s’est donné pour mission de les secourir. À l’instar de Siddique Erahdun. Il ne se passe pas un jour sans qu’il ne pense à ses chiens. Et dire qu’aucun ne lui a été offert. 

L’habitant de Vacoas raconte son premier «coup de foudre». C’était il y a quatre ans. «Le premier chien que j’ai adopté, je l’ai vu sur Facebook. Son propriétaire venait de décéder. Et ce sont ses voisins qui s’en occupaient, relate-t-il. Ils ont indiqué sur Facebook qu’ils allaient arrêter de prendre soin du chien.» 

Ken, qui avait une maladie sexuellement transmissible,
a été recueilli et soigné par Rekha Gooljar.

Devant cette éventualité, Siddique Erahdun n’hésite pas et va le récupérer. Grande est sa surprise de constater que le chien n’est pas seulement vieux mais aussi aveugle. «En plus, les voisins ont fait comprendre qu’il y en avait un autre et qu’il fallait les prendre tous les deux.»

Après la visite chez le vétérinaire, les animaux ont été accueillis par toute la famille. «Ils sont décédés en 2016, celui qui était aveugle a suivi son frère dans la tombe.» Siddique Erahdun en a toujours la larme à l’œil. Il peut toutefois compter sur ses autres animaux adoptifs pour lui remonter le moral.

En effet, après les deux chiens, l’habitant de Vacoas a voulu venir en aide aux animaux orphelins. Ainsi, son foyer est devenu un havre pour les chiens blessés et maltraités. Le cas le plus récent remonte à quelques mois. «J’ai vu une vidéo de sept secondes postée sur Facebook. C’était sur un chien qui se trouvait dans la région de Pointe-aux-Sables. Il ne pouvait marcher que sur ses deux pattes de devant. Il se traînait à partir du bassin.» 

«Le vétérinaire m’a expliqué qu’à force d’être brutalisé et de recevoir des coups, il ne pouvait plus marcher et devait ramper pour se déplacer...» 

Cette image l’a hanté. Ne pouvant rester les bras croisés, Siddique Erahdun s’est mis à la recherche de l’animal. Il confie que cela n’a pas été facile de l’approcher. À force d’obstination, il est parvenu à ramener le chien. «Le vétérinaire m’a expliqué qu’à force d’être brutalisé et de recevoir des coups, il ne pouvait plus marcher et devait ramper pour se déplacer...» 

En cette Journée mondiale des droits des animaux,
célébrée le 10 décembre, pleins feux sur les anges gardiens des animaux en détresse.

Pas question pour Siddique Erahdun de le laisser ainsi. «Le chien arrive maintenant, après quelques mois de bons traitements, à se déplacer correctement. Une belle fourrure de poil cache ses côtes toutes frêles», se réjouit-il. 

Siddique Erahdun explique qu’il n’est pas le seul à se battre pour sauver des animaux maltraités. Il fait partie d’une association, Seconde chance, qui œuvre pour donner un nouveau départ aux animaux.

Rekha Gooljar et Kelly Appasamy se sont, elles aussi, engagées dans la même voie. «Nous n’avons pas d’association à proprement dit. Pour nous, sauver les animaux est devenu comme une seconde nature», soutient Rekha Gooljar. Elle souligne que c’est grâce au soutien de sa famille qu’elle arrive à prendre soins des animaux. Cela a toutefois un coût.

Elle a découvert qu’il existe une forme de maladie sexuellement transmissible chez les chiens aussi. «Ce sont surtout les mâles qui sont porteurs du virus, mais ils le transmettent facilement aux femelles. Cette maladie est comme une forme de sida.» 

«Une chatte a abandonné ses petits près de ma maison. Je me suis retrouvée avec 13 chatons qui se promenaient dans ma cour.»

Rekha Gooljar indique que «certains autres ont développé une forme de cancer. La chienne que nous soignons actuellement a même eu une blessure au sexe. Elle subit une chimio.» Et le plus dur c’est qu’elle a énormément souffert pour donner naissance à ses petits.

Quant à Kelly Appasamy, même si elle a un penchant pour sa chienne de 16 ans, elle a sous sa responsabilité… 13 chats. «Une chatte a abandonné ses petits près de ma maison. Je me suis retrouvée avec 13 chatons qui se promenaient dans ma cour.» Elle raconte que parfois, «à trois heures du matin, il faut leur envoyer un seau d’eau pour qu’ils arrêtent de faire du bruit !». 

Malgré tout, elle leur voue une passion. «Je me sacrifie beaucoup pour eux. Les week-ends, il faut être à la maison pour donner à tout ce petit monde son repas.» Finira-t-elle par s’en séparer ? Jamais, insiste-t-elle.