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Côte d'Ivoire: nouveaux incidents dans les établissements scolaires de Korhogo

5 décembre 2017, 21:52

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Côte d'Ivoire: nouveaux incidents dans les établissements scolaires de Korhogo

De nouveaux incidents ont perturbé mardi les cours dans les établissements scolaires de Korhogo (nord de la Côte d'Ivoire), quatrième ville du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des élèves et étudiants se réclamant de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) ont délogé à coups de pierres et de gourdins des enseignants et d'autres élèves des lycées et collèges de la ville, conduisant à l'arrêt des cours.

Un véhicule de police a été endommagé par des jets de pierres.

Les protestataires dénonçaient notamment le manque de tables et bancs au lycée Dominique Ouattara de la ville.

«L'insuffisance de tables-bancs au lycée Dominique Ouattara a été signalée en début d'année scolaire auprès des autorités (...), mais mes élèves continuent de s'asseoir trois par tables-bancs (au lieu de deux, ndlr), d'autres s"assoient sur les murs aux entrées des classes et des fenêtres... Ce n’est pas normal», a dénoncé Amara Coulibaly, élève de terminale.

«Trop c'est trop! Nous manifestons en perturbant les cours  et en chassant les élèves des autres établissements scolaires car nous ne voulons plus continuer l'année scolaire dans ces conditions difficiles», a poursuivi Tenena Soro, lui aussi en terminale.

Une délégation a été reçue par le secrétaire général de la préfecture de Korhogo, Diandé Lorg Abou Bechir, qui a promis des bancs pour la semaine prochaine.

En octobre, des manifestants avaient déjà perturbé les cours et paralysé le principal axe routier du nord du pays, après la mise à sac de plusieurs établissements en raison d'un conflit foncier complexe. 

Créée en 1990 à l'avènement du multipartisme, la Fesci, vue comme une milice par ses plus farouches détracteurs, a été accusée par le passé par des ONG nationales et internationales de violences à l'égard des opposants à l'ancien président Laurent Gbagbo, ainsi que de racket en milieu étudiant. Les responsables de la Fesci ont toujours démenti.