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Fabrice Roussety, artiste coiffeur : absolument Fabulous…

5 décembre 2017, 21:15

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Fabrice Roussety, artiste coiffeur : absolument Fabulous…

Ciseaux, tondeuses, rasoirs… Tout l’attirail dont un coiffeur a besoin pour exercer son métier. Fabrice Roussety est celui qui aide les hommes à changer de vie... ou plutôt de tête. Coupes design, coloration... Il suffit de le lui demander. D’ailleurs, le jeune coiffeur de 23 ans vient d’ouvrir son premier salon, Fabulous, à Cité La Cure.

Pour Fabrice, ce salon est la concrétisation d’un rêve d’adolescent. Car il a commencé ce métier très jeune, à 16 ans, guidé par la passion. Il se souvient encore de sa première fois. Alors qu’il n’avait jamais manié de tondeuse et ne connaissait rien à la coiffure professionnelle, son ami lui demande de lui couper les cheveux. «Il m’a dit que si j’y arrive, il me donnera la tondeuse. Je me suis lancé et j’y suis arrivé», dit-il, les yeux étincelants de fierté. Ne lui demandez pas comment il a fait, il l’ignore. C’est simplement un don, conclut-il. Depuis, il collectionne les tondeuses.

Passion pour le dessin

«Une tondeuse n’est jamais de trop», lance-t-il, le regard malicieux. Fabrice en a aussi certaines qui sont sans fil, ce qui peut s’avérer pratique en cas de coupures de courant, souligne l’artiste coiffeur. Il garde aussi une tondeuse spéciale pour les coiffures qu’il va faire pour ses clients à l’hôpital, ou encore pour les bébés. De plus, il a mis au point une technique de dégradé qu’il réalise avec plusieurs tondeuses. Raison pour laquelle il en a plus d’une quinzaine.

Le jeune homme parle de ses appareils comme de ses bébés et n’hésite pas à en acquérir de nouveaux modèles. D’ailleurs, il vient tout juste d’en commander deux des États-Unis.
 
Depuis tout petit, le dessin a été l’une des passions de Fabrice Roussety. C’est donc sans surprise qu’il allie le dessin à la coiffure. Sa renommée a été bâtie sur les dessins qu’il réalise. D’ailleurs, aussi longtemps qu’il s’en souvienne, lorsqu’il était à l’école, il s’amusait à rafraîchir la coupe de ses amis. «Mo ti pé amenn enn portlam lékol é mo ti pé fer désin dan latet bann kamarad», relate-t-il.

Fabrice précise qu’il n’a jamais suivi de cours de coiffure. Mais ayant passé beaucoup de temps dans le salon de son ami, il y a appris les rudiments du métier. Et, lorsqu’il a eu sa première tondeuse, son père a aménagé un petit espace derrière leur maison, à Cité La Cure, pour qu’il puisse donner libre cours à sa passion. 

C’est, donc, dans son jardin que Fabrice a reçu ses clients pendant sept ans. Entre-temps, il a économisé pour pouvoir s’offrir son salon. Dans le local décoré sobrement, avec des touches de rouge et de noir, et entouré de sa quinzaine de tondeuses, le coiffeur confie qu’il s’y sent chez lui.

Clientèle fidèle 

Il n’a pas fallu longtemps à Fabrice pour se faire une fidèle clientèle. Au début, ses voisins et amis venaient, surtout les week-ends, se faire des design tendances sur le crâne avant les sorties. Très vite, le petit groupe s’est agrandi. Aujourd’hui, il y a une file d’attente au salon Fabulous. «Parfwa, dépi 5 er zot fini vini. Lané dernié, dan peryod Nöel, monn déza travay 24 er», affirme l’artiste coiffeur. Certes, le travail est fatigant, mais hors de question de laisser tomber ses fidèles clients. D’ailleurs, certains viennent de loin, notamment de Baie-du- Cap, Souillac et même Flacq pour se faire faire une coupe design par Fabrice. De temps en temps, le coiffeur se rend également dans d’autres régions pour travailler, histoire de ménager ses clients. 

Malgré sa clientèle grandissante, le jeune coiffeur ne compte pas augmenter ses prix. «Vous savez, là d’où je viens, je ne peux pas demander un prix exorbitant. Les gens ne sont pas riches par ici», dit-il. Au salon, ses clients paieront donc le même prix que celui réclamé dans son jardin. Pour lui, s’occuper des cheveux des autres est beaucoup plus qu’un métier, c’est une passion qu’il a la chance de vivre tous les jours.