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Agression: l’hôpital Jeetoo devient le théâtre d’un pugilat entre deux familles

1 décembre 2017, 23:37

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Agression: l’hôpital Jeetoo devient le théâtre d’un pugilat entre deux familles

Une histoire de vengeance serait à l’origine de la bagarre. Un habitant de Port-Louis a été agressé à coups de cutter alors qu’il rendait visite à sa femme à l’hôpital Dr. A. G. Jeetoo, le mercredi 29 novembre.

Il était accompagné de ses enfants de 15 et 17 ans, de sa belle-sœur âgée de 38 ans, et de son neveu de 18 ans. Ces derniers ont, eux aussi, été malmenés et menacés. Leurs présumés agresseurs : les membres de la famille de sa femme. Les victimes ont porté plainte à police des Line Barracks.

Mercredi, le père sortait de la chambre d’hôpital, accompagné de ses proches, lorsqu’il est tombé nez-à-nez avec des membres de la famille de son épouse. «J’ai entendu une femme, qui est aide-soignante, dire : ‘Trap zot baté’», confie l’homme.

«Zot inn dir zot pou viol mwa, zot pou zet lasid lor mo frer ek pou touy mo papa…»

Le Portlouisien et sa famille auraient alors été agressés à coups de cutter et de casque. Le père a eu des blessures au visage et au cou. Sa belle-sœur a reçu un coup de couteau au rein et son neveu a eu une entaille au bras. Les enfants ont également été blessés. «Zot inn dir zot pou viol mwa, zot pou zet lasid lor mo frer ek pou touy mo papa», confie sa fille de 17 ans.

Selon le père de famille, il avait eu une dispute avec sa femme il y a deux ans. La famille de celle-ci aurait débarqué chez lui et aurait saccagé sa maison. Le couple avait porté plainte au poste de police de Terre-Rouge. Depuis ce jour, les deux familles seraient à couteaux tirés.

«Ils nous avaient menacés devant la police», relate la victime, qui dit craindre pour sa sécurité. Il y a neuf mois, son épouse aurait délaissé le toit conjugal à nouveau pour se rendre chez ses parents.

«Elle m’envoyait des messages pour me dire qu’elle voulait retourner, que sa famille la séquestrait. Elle m’avait demandé de venir la chercher», confie l’homme qui travaille à son propre compte. Cela fait un mois que sa femme est revenue auprès de sa famille.

Mardi 28 novembre, l’habitant de Port-Louis a reçu un appel de sa femme qui lui a dit qu’elle se rendait chez sa sœur. Elle a quitté la maison vers 8 heures mais ne serait pas rentrée. C’est alors que ses enfants, inquiets, ont alerté leur père.

«Nous sommes allés la chercher, mais nous ne l’avons pas trouvée. On a alors décidé d’aller au poste de police.» Or, sur place, les policiers leur auraient dit que la famille de sa femme avait porté plainte contre lui.

«Ils ont allégué que j’ai battu ma femme et que je lui ai donné de la drogue, ce qui l’a mise dans un état second, et elle a été transportée à l’hôpital», raconte-t-il. Le père nie ces allégations, soulignant qu’il a les images d’une caméra CCTV montrant son épouse, en bonne santé, quittant la maison.

«Lorsque je suis allé la voir à l’hôpital, elle ne m’a pas reconnu. Koumadir so latet inn bouzé.»

«Lorsque je suis allé la voir à l’hôpital, elle ne m’a pas reconnu. Koumadir so latet inn bouzé», affirme-t-il. Quant à sa fille de 17 ans, elle indique que les proches de sa mère lui ont dit : «To’nn trouvé ki to papa inn fer to mama.» Le lendemain, la famille s’est à nouveau rendue à l’hôpital. C’est alors qu’elle aurait été agressée.