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Metro Express: la maison de Jaywantee Mahaly démolie en son absence

1 décembre 2017, 23:09

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Metro Express: la maison de Jaywantee Mahaly démolie en son absence

Ce qui lui faisait jusqu’à tout récemment office de maison s’est transformé en un amas de béton et de fer… «À cause du métro, je n’ai plus de maison. Merci», lâche Jaywantee Mahaly, amère.

Le lundi 27 novembre, sa maison a été démolie alors qu’elle était sur son lieu de travail. Pour cause, sa petite case construite sur un lopin de terre que sa mère lui a légué il a sept ans, se trouve sur le tracé du métro.

Célibataire et sans enfants, Jaywantee Mahaly était pourtant en négociation avec les autorités quant à la compensation qui doit lui être versée. Mais avant même qu’une décision n’ait été prise en ce sens, cette dernière a perdu sa maison. Et avec le projet Metro Express, c’est sa quiétude qui a volé en éclats.

Ce sont les nièces de Jaywantee Mahaly, affolées en entendant le bruit des machines, qui l’ont alertée. Lorsque la sexagénaire s’est précipitée sur place, abandonnant dans la foulée son lieu de travail, il était trop tard.

Ayushi Munda, la nièce de Jaywantee Mahaly, explique que le samedi précédant la démolition, des officiers en charge des travaux s’étaient présentés à leur domicile. Ils leur ont expliqué que les travaux allaient débuter lundi et qu’ils avaient reçu l’ordre de démolir la maison qui se trouve sur le terrain en face du domicile de sa tante. À aucun moment, insiste-t-elle, il n’était question de détruire la maison de sa tante. Ses cousines, également présentes, acquiescent.

«Elle a refusé la somme proposée par les autorités, jugeant le montant inférieur à ce que vaut son bien. Du coup l’affaire a été portée en cour et elle attend toujours sa compensation.»

«Elle (NdlR, Jaymantee) n’a signé aucun document, comme on le prétend. Elle a refusé la somme proposée par les autorités, jugeant le montant inférieur à ce que vaut son bien. Du coup l’affaire a été portée en cour et elle attend toujours sa compensation», racontent les proches de la sexagénaire. Entre-temps, précisent-ils, Jaywantee Mahaly avait quitté sa maison. Elle loue actuellement une chambre. Elle attend le verdict et de recevoir une compensation pour se construire un petit nid ailleurs.

Les proches de la sexagénaire dénoncent la manière de faire des autorités. Les responsables du projet, présents sur les lieux lundi, leur ont fait comprendre que l’affaire était déjà passée en cour et que le terrain appartient désormais à l’État. Jaywantee Mahaly devrait recevoir son chèque dans les semaines à venir, ont-ils ajouté. Et si dans deux semaines, elle ne reçoit pas son argent, elle devra se rendre au ministère du Logement et des terres.