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Menaces d'attentats sur Facebook : deux mineures condamnées en France

1 décembre 2017, 02:05

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Menaces d'attentats sur Facebook : deux mineures condamnées en France

Elles avaient évoqué sur Facebook la possibilité de commettre des attentats : deux mineures ont été condamnées jeudi, dont une à trois ans de prison ferme, par le tribunal pour enfants de Paris pour association de malfaiteurs terroriste.

La plus jeune, âgée de 15 ans au moment des faits, a été condamnée à cinq ans de prison dont deux ans avec sursis et mise à l'épreuve. 

Selon une source proche du dossier, la jeune fille a non seulement participé aux échanges sur Facebook mais a également eu des velléités de partir vers la zone de combat irako-syrienne où elle avait déjà des contacts.

L'autre mineure, qui avait 17 ans au moment des faits, a été condamnée à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve.

La première comparaissait sous bracelet électronique et la seconde sous contrôle judiciaire. L'audience s'est déroulée sur deux jours à huis clos.

Ces deux mineures avaient été mises en examen en mars 2016 par un juge antiterroriste. La plus jeune avait d'abord été placée en détention et la seconde sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.

Quelques jours plus tôt, elles avaient été interpellées par des enquêteurs de la direction générale de la sécurité intérieure avec deux autres jeunes filles dont une majeure de 19 ans qui a été condamnée à cinq ans de prison dont six mois avec sursis et mise à l'épreuve début novembre. La dernière adolescente mise en cause dans cette affaire a été remise en liberté à l'issue de sa garde à vue.

Ces quatre adolescentes s'échangeaient des messages sur Facebook dans lesquelles elles affirmaient vouloir commettre des attentats «dans des lieux de rassemblement» mais aucun élément matériel n'était venu étayer ces menaces, avait dit la police.

Pour le parquet de Paris, il s'agissait avant tout d'un «projet intellectuel». «Aucune arme, ni substance de nature explosive n'a été découverte» avait-il confirmé.

Les enquêteurs soupçonnaient notamment les jeunes filles d'un projet d'attentat visant une salle de concert parisienne. Elles affirmaient vouloir commettre des attentats «semblables à ceux du 13 novembre», avait expliqué une source policière.

Le 13 novembre 2015, des commandos jihadistes avaient frappé Paris, notamment la salle de spectacles Le Bataclan où 90 personnes avaient été tuées, ainsi que des bars et des restaurants et les abords du Stade de France. Ces attentats, les plus meurtriers jamais commis en France, ont fait en tout 130 morts et des centaines de blessés.