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Un boxeur titré par la WBA a menti sur sa nationalité allemande

30 novembre 2017, 19:44

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Un boxeur titré par la WBA a menti sur sa nationalité allemande

Manuel Charr, qui a décroché un titre (bis) de «champion du monde» des lourds WBA, a reconnu jeudi ne pas avoir la nationalité allemande alors que l’Allemagne avait salué en lui son premier champion depuis 85 ans.

Né au Liban d’un père syrien, le boxeur de 33 ans est arrivé à l’âge de cinq ans en Allemagne, avec sa mère et ses 5 frères et soeurs.

«Je veux m’excuser auprès du peuple allemand pour avoir prétendu que les autorités tenaient à ma disposition un passeport», a déclaré le boxeur né au Liban, dans un entretien au quotidien régional de Cologne (ouest), Express.

«Je me suis fié ces deux dernières années au travail et aux déclarations de mes avocats qui devaient s’occuper de la procédure» de naturalisation, a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, il a également dit vouloir obtenir la nationalité allemande d’ici la fin mars. «J’espère que je pourrai défendre mon titre de champion des lourds en tant que citoyen allemand», a-t-il expliqué alors que le combat contre le boxeur de Porto-Rico Fres Oquendo, 44 ans, doit se tenir fin mars.

«Cette fois je vais m’occuper moi même (de la procédure de naturalisation) et non pas laisser cela à d’autres gens», a-t-il ajouté.

Manuel Charr avait été sacré samedi «champion du monde» WBA des lourds après sa victoire sur le Russe Alexander Ustinov à Oberhausen (ouest) battu à la 8e reprise.

Ce titre de «Champion du monde» est en fait d’un rang inférieur à la ceinture de «super champion», détenue par le Britannique» Anthony Joshua, réel champion de la WBA.

L’Allemagne avait salué son premier champion de boxe depuis les exploits de la légende nationale de ce sport Max Schmeling il y a 85 ans.

Exultant de joie, le boxeur, passé à deux doigts de la mort en 2015 quand on lui tira à bout portant dans un snack de kébabs, avait dédié son titre à l’Allemagne qui lui a donné sa chance et affirmé que c’était «un cadeau» aux Allemands.

Mais très vite des doutes étaient apparus sur la nationalité de ce nouveau «héros» dont l’histoire rocambolesque a passionné les médias. Manuel Charr avait tenté de noyer le poisson affirmant que les autorités tenaient à disposition son passeport fraîchement imprimé.