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Ishraj Inderjeet: objectif lune…

27 novembre 2017, 00:30

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Ishraj Inderjeet: objectif lune…

Il est dans la lune. Ce n’est pas de sa faute, il rêve d’y poser les pieds. E. T. et compagnie le fascinent au point de le rendre zinzin. Mais attention, Ishraj Inderjeet a bien la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Rencontre du troisième type…

À 24 ans, Ishraj Inderjeet était le seul Mauricien en Australie à obtenir une bourse d’étude à l’International Space University d’Adélaïde. Deux ans après, à 26 ans, l’ingénieur aérospatial traîne derrière lui un solide bagage professionnel. D’ailleurs, quand il commence à parler de sa passion, difficile de l’arrêter.

«Je ne viens pas de l’espace», rassure-t-il. En effet, lui est plus du genre terrien. Originaire de Triolet, plus précisément. Ishraj Inderjeet découvre sa passion pour l’ingénierie la première fois qu’il prend l’avion. Il avait alors cinq ans. «C’était la première fois que je prenais l’avion et pour me rassurer, l’hôtesse de l’air m’avait donné des Legos. J’ai commencé à les assembler et à réfléchir en même temps», relate-t-il.

«Chercher des réponses à tout»

D’ajouter : «J’ai compris qu’il fallait impérativement que la bonne pièce soit au bon endroit pour que la structure tout entière tienne correctement. C’est ce qui m’a donné envie de construire, d’assembler et de continuer à chercher des réponses à tout.»

Curieux et passionné, Ishraj passera toute sa scolarité le nez dans ses bouquins et la tête dans les étoiles. En 2010, après les examens, il met le cap, avec sa famille, pour la toute première fois sur l’Australie. Voyager est pour les Inderjeet un rituel annuel. Là-bas, un ancien élève de son père l’encouragera à envoyer sa candidature dans l’université où lui-même venait de faire ses études. Conseil qu’il suivra.

Quelques semaines plus tard, le jeune homme apprend que sa candidature a été retenue. «Mes parents ont fait d’énormes sacrifices pour assurer l’éducation de leurs trois enfants. Il était, donc, de mon devoir de toujours faire de mon mieux.» Ainsi, durant ses études, Ishraj met les bouchées doubles et décroche plusieurs bourses qui le rapprocheront le plus près des étoiles.

Il participe à plusieurs activités et événements qui ont tous un thème commun : l’espace. Le jeune ambitieux y côtoiera des ingénieurs et scientifiques de renom qui travaillent pour de grandes agences spatiales. Son acharnement et sa passion pour la filière lui vaudront une bourse du sir Ross and sir Keith Smith Fund, début 2016, à l’université internationale de l’espace d’Adélaïde, en Australie. Il y suivra également le programme d’étude spatiale de l’Hémisphère sud.

Perspectives d’avenir

Et comme le domaine semble bien lui réussir, il aura la chance de participer à l’élaboration et à l’assemblement d’un ballon stratosphérique équipé d’un CubeSat (NdlR, un format de nano satellite). Astronautes et ingénieurs de la NASA, de la China National Space Administration (CNSA) et de l’European Space Agency (ESA) travaillent aussi sur ce projet.

Que pense-t-il du projet du gouvernement mauricien d’investir dans le tourisme spatial ? C’est une excellente chose et une très bonne affaire pour Maurice, soutient Ishraj. Le problème, souligne-t-il, c’est que beaucoup de personnes ne réalisent pas l’importance de l’espace. Plein de choses n’auraient pas pu exister si des gens n’avaient pas étudié le monde spatial, fait comprendre le jeune homme. De citer l’exemple de la télécommunication, qui relève du domaine de l’outer-space.

Qui plus est, poursuit Ishraj, l’Australie vient récemment d’ouvrir la porte vers l’espace à l’Hémisphère sud. Une meilleure connaissance et compréhension du domaine feraient encore plus d’amoureux et offriraient davantage de perspectives d’avenir. Lui en est convaincu…