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Fermeture de l’Emerald Park: une vidéo sur Facebook a mis le feu aux poudres
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Fermeture de l’Emerald Park: une vidéo sur Facebook a mis le feu aux poudres
«Désolé, mais les magasins sont fermés jusqu’à nouvel ordre», ne cesse de répéter le vigile. Le cordon de sécurité caractéristique, d’un jaune poussin, délimite la zone, presque comme s’il s’agissait d’une scène de crime…
L’Emerald Park Shopping Centre, à Trianon, qui fourmille de monde en temps normal, est étrangement calme. Le public n’a pas été autorisé à pénétrer dans l’enceinte de l’espace commercial, qui abrite des magasins tels que Mr Bricolage, Pridemark, des succursales de Parabole Maurice ou encore Rey & Lenferna, pour ne citer qu’eux. La raison : le certificat de sécurité incendie d’Emerald Park a été révoqué.
À l’origine de cette fermeture temporaire ? Une vidéo tournée par Yuvan Beejadhur, coprésident du Nouveau Front Politik et candidat à la partielle au n°18. Il a tout simplement baladé sa caméra dans un magasin situé à deux minutes de l’entrepôt de Shoprite – où un violent incendie a coûté la vie à Dinesh Domah.
Cette vidéo qui déferle sur Facebook depuis le mercredi 22 novembre et qui montre des issues de secours «bloquées» par des chaînes cadenassées, a fait réagir des médias, les autorités et surtout les sapeurs-pompiers, qui ont voulu éteindre le feu des critiques. À la suite d’une inspection des lieux vendredi 24 novembre, ils ont révoqué, avec effet immédiat, le Fire Certificate du centre commercial qui était en violation avec les Fire and Safety Requirements. Selon Louis Pallen, Chief Fire Officer, il y a eu un changement d’activités au centre sans que celui-ci n’en informe le Mauritius Fire and Rescue Service (MFRS).
Et les pompiers ?
Mais la direction du centre commercial est-elle l’unique fautive ? Les pompiers, à qui revient la responsabilité d’inspecter ce genre de bâtiments régulièrement, n’ont-ils pas, eux aussi, une part de responsabilité ? À cela, le Chief Fire Officer explique que le MFRS a un programme d’inspection qui s’étale sur toute l’année. «Sur les 20 000 bâtiments commerciaux et industriels qui ont fait une demande pour un Fire Certificate, nous établissons une liste de priorités, comme les boîtes de nuit et les centres commerciaux que nous inspectons au moins une fois l’an, surtout en fin d’année.»
Sauf que, poursuit Louis Pallen, «si j’ai beaucoup de demandes de nouveaux projets qui requièrent un Fire Certificate pour pouvoir être opérationnel, nous privilégions ces visites aux inspections». Son explication : sur les 800 pompiers en service, le département d’inspectorat du MFRS ne compte qu’une… dizaine d’officiers. De temps à autre, d’autres membres du personnel viennent prêter main-forte aux soldats du feu.
Le Chief Fire Officer se veut toutefois rassurant. Il affirme que pour le mois de décembre, des pompiers seront appelés à faire des heures supplémentaires. Il en profite pour rappeler au public que la hotline des pompiers, le 154, est ouverte pour toute plainte pouvant aider le MFRS à bien faire son travail.
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