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Justice league: le début d’une nouvelle ère pour DC

24 novembre 2017, 12:27

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Justice league: le début d’une nouvelle ère pour DC

Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne, inspiré par l’altruisme de Superman, sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince, pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, Batman et Wonder Woman ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent – Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash –, il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique…

La note : 6/10

Après Man of Steel, Batman V Superman et Wonder Woman l’an dernier, le moins que l’on puisse dire c’est que l’on attendait avec impatience ce Justice League. Encore plus avec le départ de Zack Snyder au milieu de la postproduction, et l’arrivée de Joss Whe- d o n pour superviser la réécriture d’une partie du scénario et réaliser un nombre important de nouvelles scènes. Qu’en est-il alors du résultat final ? Justice League est un film moyen, infiniment moins intéressant que Wonder Woman, même s’il reste meilleur (mais moins visuellement beau) que Batman V Superman

Ce Justice League souffre d’un important problème de personnalité. Deux réalisateurs très différents ont participé à sa création, et cela se ressent. Le film vacille ainsi entre le spectaculaire et le banal, entre les plans sombres et dramatiques et les scènes légères et lumineuses. Ces changements de ton se font surtout sentir au début du film où, scènes d’expositions obligent, le spectateur découvre des univers et des lieux différents. Au final, Justice League est un hybride, à mi-chemin entre la vision grimdark de Snyder et l’humour décalé de Whedon. Et c’est justement cela le problème.

Ceux qui ont apprécié les précédents films du DCEU (DC Extended Universe) signés Snyder resteront sur leur faim, puisque le sens de l’humour de Whedon, ses one-liners et ses punch lines vont à contresens de ce qui a été fait jusqu’ici. Idem pour les fans de Whedon qui s’attendent à voir un remake d’Avengers, puisque son humour léger clash avec les décors sombres et les couleurs ternes du DCEU.

Mais si on arrive à passer outre les tendances schizophrènes du film (et le travail bâclé fait pour supprimer la moustache d’Henry Cavill), ce Justice League est relativement divertissant. Le scénario est on ne peut plus direct, une sorte de version simplifiée d’Avengers (qui n’était déjà pas très compliqué) où la première partie consiste à assembler des super-héros qui n’ont pas forcément envie de travailler ensemble, et la deuxième partie consiste à les regarder taper sur des extraterrestres un peu moches.

La grosse différence concerne les enjeux. Là où Man of Steel rasait sans grand remord une partie de Metropolis dans un combat titanesque, ce Justice League déplace le gros de son action dans une région reculée et quasi déserte de la Russie. Oui, c’est bien de faire attention aux dégâts et d’épargner des civils, mais le résultat est que le film a l’air moins ambitieux. L’humour est toutefois plutôt réussi et les scènes d’action se laissent regarder.

Coté casting, Gal Gadot et Jason Momoa, respectivement Wonder Woman et Aquaman, sortent clairement du lot. Momoa a d’ailleurs l’une des scènes les plus amusantes du film à son actif. Ils incarnent leur personnage respectif avec plus de conviction et ils semblent vraiment s’amuser avec leur rôle. Ezra Miller est plutôt intéressant en Flash, puisqu’il agit également en tant que comic relief et relais de l’audience, sauf que ses blagues et ses pitreries tombent à plat une fois sur deux. Ray Fisher est cruellement sous-utilisé en Cyborg, mais la fin du film laisse présager un personnage intéressant lors d’éventuelles suites. Reste donc le Batman de Ben Affleck.

Que dire ? Si nous n’étions déjà pas très convaincus par son interprétation dans BatmanV Superman, on l’est encore moins après ce film. Tantôt sombre et violent, tantôt amusant et souriant, ce Affleck semble perdu quant au style qu’il souhaite adopter. Et si sa musculature était relativement imposante dans le film précédant, il semble lourdaud ici, surtout à côté du tout aussi musclé mais plus gracieux Jason Momoa. Les rumeurs courent sur le départ de Ben Affleck du DCEU ; personne ne devrait le regretter…

Au final, ce Justice League n’est pas un grand film (Man of Steel et WonderWoman sont nettement supérieurs par exemple), et ceux qui rêvaient depuis des années de voir la Ligue des Justiciers sur grand écran pourraient rester sur leur faim. Il mérite quand même d’être vu, puisqu’il laisse entrevoir une nouvelle approche pour le DCEU, et donne naissance à une nouvelle dynamique pour ces personnages. À voir pour les fans.

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Fiche technique

	<p style="text-align: center;"><strong>Genre : </strong>action, aventures, super-héros</p>

	<p style="text-align: center;"><strong>Durée : </strong>2 heures</p>

	<p style="text-align: center;"><strong>De : </strong>Zack Snyder</p>

	<p style="text-align: center;"><strong>Avec : </strong>Ben Affleck, Henry Cavill, Amy Adams, Gal</p>

	<p style="text-align: center;">Gadot, Ezra Miller, Jason Momoa, Ray Fisher, Jeremy</p>

	<p style="text-align: center;">Irons, Diane Lane, Connie Nielsen, J. K. Simmons, Ciarán Hinds</p>

	<p style="text-align: center;"><strong>Salles : </strong>Star Caudan, La Croisette, Bagatelle</p>
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