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Plantation de Macadamia: des experts et fermiers sud-africains à Maurice sous peu

20 novembre 2017, 22:40

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Plantation de Macadamia: des experts et fermiers sud-africains à Maurice sous peu

Les premières récoltes devraient avoir lieu dans quatre ans. Mais, déjà, les petits planteurs «sont enthousiastes» tandis que les investisseurs sud-africains s’attellent à trouver des terrains pour la plantation de macadamiers.

Le projet de plantation de macadamiers progresse, à en croire les partenaires chargés du projet. Depuis plusieurs mois, Premchand Ramroop et ses investisseurs sud-africains, Christo Nel et Xan Swart, font le vaet-vient entre l’Afrique du Sud et l’île Maurice pour faire avancer le projet. «Il y a actuellement quelque 2 000 dans les pépinières du Food and Agricultural Research and Extension Institute. Nous sommes en passe de créer une compagnie qui servira d’entité légale pour tous les partenariats et procédures nécessaires pour développer les projets», explique Christo Nel.

Cette nouvelle entité devrait signer un protocole d’entente avec le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) pour l’accompagnement des petits planteurs. Les procédures devraient être finalisées d’ici les deux prochaines semaines.

Parmi les projets en vue : la venue d’experts et fermiers sud-africains à Maurice d’ici l’année prochaine, ex- plique Christo Nel. L’on compte notamment des spécialistes en matière de plantation, de recherche et développement et de protection de plantes de macadamia contre les maladies, entre autres. «Nous souhaitons tenir des séances de formation sur une base mensuelle avec les planteurs intéressés», avance notre interlocuteur. Il souligne par ailleurs que le projet est désormais chapeauté par le ministère de l’Agro-industrie, notamment à travers le FAREI.

Création d’usines

La prochaine étape consistera à trouver des terrains à travers l’île pour installer des nurseries, indique Christo Nel. L’objectif étant de mettre sur pied des fermes expérimentales pour voir comment les cultures se développent sous différents climats et types de terres. Les terrains visés: ceux qui sont à l’abandon.

Si tout se passe comme prévu, les premières récoltes devraient débuter d’ici quatre ans. Les investisseurs sud-africains comptent également mettre sur pied une usine pour le traitement des noix. «Nous comptons importer des noix de macadamia de l’Afrique du Sud durant les premières années de production pour pallier le manque de volume et maintenir l’usine à flot», explique Christo Nel. Du reste, cela devrait prendre au minimum dix ans avant de produire un volume suffisant pour l’exportation.

Par ailleurs, outre les petits planteurs, les partenaires du projet ont également approché les principaux conglomérats du pays. Pour l’heure, seul le groupe Beau Vallon a signifié son intérêt dans ce projet. Le directeur général du groupe, Thierry Merven, en avait d’ailleurs fait mention, en septembre dernier, dans nos colonnes.

«Plusieurs groupes ont réagi de manière positive mais ils se trouvent égale- ment dans une situation délicate car ils ont encore des terrains sous plantation de cannes et opèrent dans un environnement de plus en plus compétitif. Difficile pour eux de diminuer leur culture sous cannes pour y introduire du macadamia», explique Christo Nel.

Les petits planteurs qu’ils ont rencontrés sont quant à eux «très enthousiastes» selon notre interlocuteur. Six petits planteurs ont d’ailleurs fait le déplacement en Afrique du Sud pour visiter les champs et les unités de fabrication de noix de macadamia en début d’année.