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Quatre-Bornes: carrefour d’influences

16 novembre 2017, 02:30

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Quatre-Bornes: carrefour d’influences

Ville des fleurs, ville du commerce, Quatre- Bornes a surtout été au départ, un lieu où était exploitée la canne à sucre. Au fil des années, elle a entamé une lente mais inexorable transformation.

Élection partielle oblige, Quatre-Bornes est actuellement sous les feux de l’actualité. Quel meilleur prétexte pour aller s’y balader. Il faut dire que la ville des fleurs, bien que marquée durablement par plusieurs décideurs du pays, est en constante mutation. Jonglant entre histoire et modernité.

 Le nom de la ville est sans équivoque : Quatre-Bornes, comme celles des quatre marques placées lors d’un arpentage pour délimiter les concessions de deux propriétaires en 1761. Il s’agissait de deux Français, Devaux et Mabille, qui se partageaient les terrains situés entre la montagne de Corps de Garde et la colline de Candos. Cette colline tient d’ailleurs son nom d’un autre propriétaire de la période française, Beaulard de Candos. 

Dans un premier temps, les forêts de Quatre- Bornes font place aux exploitations de canne à sucre. Mais les lieux s’avèrent agréables à vivre. Et la douceur des hauts plateaux attire davantage de concessionnaires. 

La route tracée par Bourceret de Saint- Jean, commandant des quartiers des Plaines- Wilhems, ne fait qu’améliorer l’exploitation agricole mais aussi déjà résidentielle des lieux. Le botaniste Joseph François Cossigny de Palma s’y installe, tandis que le gouverneur Desforges-Boucher élit domicile au domaine de Bassin. Trianon, Beau-Séjour, La Louise sont autant de domaines qui connaissent un essor grâce au sucre dans les années 1800, notamment avec l’avènement du chemin de fer vers 1864. 

Ville de commerce 

Quatre-Bornes connaît un développement résidentiel avec l’épidémie de malaria, qui cause un exode de Port-Louis vers les quartiers plus froids des Plaines-Wilhems. En 1895, le village devient une ville et a pour président sir William Newton, avocat et homme politique. 

Les résidences bourgeoises donnent leur forme à Quatre-Bornes, dont les bâtiments plus que centenaires, en font l’authenticité aujourd’hui. Ils sont d’ailleurs indissociables de la ville, avec des zones résidentielles comme Sodnac ou le vieux Quatre-Bornes. 

Ville des fleurs, mais aussi du commerce. Le centre de Quatre-Bornes est le lieu où la vie et le commerce grouillent, surtout avec sa foire. En effet, cette foire est un passage obligé pour Mauriciens et touristes. L’hôpital Victoria, les institutions éducatives, les centres commerciaux, les entreprises font que Quatre-Bornes est aussi une ville de croisements, des gens de divers horizons s’y mêlent au quotidien. 

Alors que le développement continue sa marche inexorable, que le métro express et l’élection partielle risquent de changer encore la donne, le souvenir de ses hommes qui ont marqué le pays plane toujours. Le cimetière de Saint-Jean héberge, entre autres, Emmanuel Anquetil, Guy Rozemont, Gaëtan Duval…