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Propos à relent communal: descente du CCID au ministère du Logement et des terres

10 novembre 2017, 08:16

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Propos à relent communal: descente du CCID au ministère du Logement et des terres

Trois personnes, dont une femme, ont porté plainte après les propos sectaires du n° 4 du gouvernement, Showkutally Soodhun, vice-Premier ministre et ministre du Logement et des terres, hier après-midi. Le premier à avoir porté plainte contre Showkutally Soodhun est Désiré Johnson. Ce dernier est candidat à l’élection partielle dans la circonscription n° 18 (Belle-Rose – Quatre-Bornes). Il est arrivé au CCID accompagné de Me Anoup Goodary. Les autres plaintes sont celles de Johnny Lamecque, un travailleur social de Roche-Bois, et de Priscilla Ecroignard.

<div><img alt="" class="alwaysThinglink" src="//cdn.thinglink.me/api/image/985160531289571329/1024/10/scaletowidth#tl-985160531289571329;1043138249'" style="max-width:100%" /></div>

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<p>Enième affaire de police pour Showkutally Soodhun. Cette fois-ci, après les propos à relent communal qu&rsquo;il a tenus dans le boardroom de son ministère le 17 juillet 2017. Le vice-Premier ministre (VPM) et ministre du Logement et des terres recevait ce jour-là quatre habitants de Bassin et de Palma, Quatre-Bornes, qui protestent contre la construction de&nbsp;&laquo;maisons sociales&raquo;&nbsp;de la National Housing Development Company dans leur quartier.&nbsp;Toutefois, ce que le VPM ne sait pas. C&rsquo;est que cette réunion est filmée en caméra cachée. Désiré Johnson, candidat à l&rsquo;élection partielle au n&deg;18 Belle-Rose/Quatre-Bornes et Lindsay Lamecque, travailleur social, ont tous deux porté plainte contre Shokutally Soodhun aux Casernes centrales, jeudi 9 novembre.</p>

<h4>Appuyez votre curseur ou votre doigt sur les boutons rouges de la photo pour revoir ces affaires où Soodhun a eu des démêlés avec la police avant d&rsquo;être trainé en justice. Voire, à faire de la prison.</h4>

Mais, déjà, une enquête a été initiée au Central Criminal Investigation Department (CCID) depuis hier matin, après que le commissaire de police Mario Nobin a obtenu une clé USB du Premier ministre Pravind Jugnauth pour faire la lumière sur les propos à relent communal que Showkutalléy Soodhun a tenus dans le board room de son ministère au cours d’une réunion.

La première étape de cette enquête a démarré par une descente au ministère des Terres et du logement. Tôt hier matin, une entrée a été effectuée dans l’Occurrence Book (OB) 1189/17 au CCID pour stirring racial hatred (incitation à la haine raciale).

C’est ainsi que, durant la matinée, une équipe du CCID s’est rendue dans les locaux du ministère des Terres dans le but d’obtenir l’identité de ceux qui avaient assisté à cette réunion.

Selon une source, cette réunion qui s’était déroulée le 17 juillet 2017 était spontanée. C’est après une manifestation devant le ministère par un groupe de personnes qui s’opposaient à la construction d’un complexe de la NHDC à Bassin, Quatre-Bornes, que le ministre Showkutally Soodhun avait accepté de recevoir ces personnes pour écouter leurs griefs.

Selon une source au QG de la police, l’aide des techniciens de l’IT Unit a été sollicitée pour retrieve les données sur la clé USB. Une transcription est en cours concernant les propos tenus au cours de cette réunion.

Un des partisans à cette réunion, qui est intervenu sur une radio privée, intéresse les enquêteurs. Ces derniers veulent enregistrer sa déposition pour confirmer les propos tenus.

C’est le patron par intérim du CCID, le surintendant de police, Seeparsad Mannaram, qui supervise cette enquête en l’absence de l’assistant commissaire de police, Devanand Reekoye, qui est en mission à l’étranger.

L’EOC peut enquêter

<p>Les propos du ministre du Logement vont à l&rsquo;encontre de l&rsquo;Equal Opportunities Act. C&rsquo;est ce que soutient un avocat à &laquo;l&rsquo;express&raquo;. L&rsquo;Equal Opportunities Commission&nbsp; (EOC) a le droit d&rsquo;ouvrir une enquête sur Soodhun, sans qu&rsquo;une plainte ne soit déposée contre ce dernier. L&rsquo;EOC peut aussi référer le dossier directement au bureau du DPP, si l&rsquo;enquête &nbsp;révèle qu&rsquo;il y a offense.</p>

Il risque une peine d’emprisonnement n’excédant pas 10 ans

	<p>Showkutally Soodhun risque de faire face à une charge de sédition et d&rsquo;incitation à la haine raciale en vertu de l&rsquo;article 282 du code pénal. Si une charge est retenue contre lui, il est passible d&rsquo;une amende n&rsquo;excédant pas Rs 25 000 et d&rsquo;une peine d&rsquo;emprisonnement n&rsquo;excédant pas 10 ans, indique Me Yousuf Mohamed, &laquo;Senior Counsel&raquo; (SC). Mais Showkutally Soodhun peut-il contester l&rsquo;admissibilité de l&rsquo;enregistrement de cette vidéo ? Selon Me Yousuf Mohamed SC, le ministre ne peut objecter à la production de l&rsquo;enregistrement. Et même si la vidéo ne peut être produite devant une cour de justice, les témoins sont suffisants. <em>&laquo;Les témoignages de ceux présents lors de cette réunion sont valables.&raquo; </em>Me Yousuf Ali Azaree est, lui, d&rsquo;avis que la loi sur l&rsquo;incitation à la haine raciale est sujette à différentes interprétations. Car, soutient-il, ces propos ont été tenus dans un lieu privé. <em>&laquo;Ces deux lois s&rsquo;appliquent-elles à cette présente affaire : il se trouvait dans un &laquo;board room&raquo;</em>&hellip; Mais il peut être poursuivi pour sédition.&raquo;</p>
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