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Samoa: la Fédération, en faillite, dans le viseur de World Rugby

9 novembre 2017, 19:51

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Samoa: la Fédération, en faillite, dans le viseur de World Rugby

En faillite, la Fédération samoane de rugby (SRU) se retrouve dans le collimateur de World Rugby, l’instance mondiale ayant stigmatisé jeudi sur Sky Sports de possibles «problèmes de gouvernance» dans cette instance de la petite île du Pacifique.

«Il pourrait y avoir là-bas des problèmes de gouvernance que nous allons devoir regarder de près, a ainsi déclaré au média britannique le directeur exécutif de World Rugby Brett Gosper. Ils sont survenus dans le passé et on s’est assis autour de la table pour les aider de plusieurs façons afin de les remettre sur pied».

«Nous sommes en faillite», avait plus tôt reconnu le président de la SRU Tuilaepa Sailele Malielegao, en lançant à la radio locale un appel au public pour lever des fonds: «Cela signifie que la Fédération ne peut pas rembourser ses dettes auprès des banques. Il nous faut également de l’argent pour payer les joueurs afin qu’ils continuent à jouer».

Alors que Gosper a estimé que les Samoa ne pouvaient vivre sous perfusion financière de la Fédération internationale, World Rugby a annoncé jeudi augmenter de 20,3 millions de livres (22,9 M EUR) la dotation allouée aux fédérations des Samoa, Fidji et Tonga jusqu’à la Coupe du monde 2019.

Il s’agit d’une hausse de 19% de la somme allouée de 2012 à 2015 à ces trois fédérations et sélections qui fournissent bon nombre de joueurs aux championnats professionnels des hémisphères Sud et Nord mais sont en grande difficulté financière.

+1,7 millions d’euros pour les Samoa

Avant cette annonce, les Samoa devaient déjà percevoir une aide de 8 millions d’euros entre 2016 et 2019, soit 30% de plus que lors du précédent cycle pré-Mondial de quatre ans.

Avec ce nouveau geste de World Rugby, les Samoa vont percevoir 1,7 million d’euros en plus dès 2017.

L’argent doit notamment servir à recruter des entraîneurs et bonifier les conditions d’entraînement des sélections de ces îles du Pacifique sud. Ainsi qu’à améliorer les conditions de voyages et les indemnisations des internationaux lors de leurs tournées d’automne en Europe.

Un rapport réalisé par l’ancien capitaine de la sélection Mahonri Schwalger après la Coupe du monde 2011 pointait du doigt les dirigeants qui auraient tendance à considérer le tournoi planétaire comme un camp de vacances.

En 2014, les internationaux qui s’estimaient victimes d’un manque de transparence financière et de considération avaient menacé de boycotter le test de prestige contre l’Angleterre à Twickenham. En réponse, Malielegao les avait accusés «de réfléchir comme des enfants».

Malgré un vivier riche en joueurs de qualité, les trois nations du Pacifique, les Samoa, les Fidji et les Tonga, rencontrent dernièrement de graves problèmes de financement liés en partie à des problèmes de management, mais également au manque de sponsors. La faible population et sa pauvreté relative pèsent également sur le soutien financier dont les sélections bénéficient.