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Procès intenté à Colosso pour coups et blessures: la victime «ne se souvient de rien»

3 novembre 2017, 21:45

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Procès intenté à Colosso pour coups et blessures: la victime «ne se souvient de rien»

«Non, je ne me souviens pas de ce qui s’est passé et comment j’ai atterri à l’hôpital.» Franco Jonathan Edouard a été interrogé par la poursuite, ce vendredi 3 novembre, en cour intermédiaire. C’était dans le cadre du procès qui est intenté à Louis Jimmy Marthe, connu comme Colosso. Ce dernier est accusé de lui avoir infligé des coups et blessures en 2012.

Or, Franco Jonathan Edouard affirme qu’il ne se souvient pas de la déposition qu’il a faite à la police, le 31 janvier 2012. «Mais expliquez-nous comment vous avez atterri à l’hôpital Jeetoo ce jour-là si vous vous ne souvenez de rien», lui a demandé l’avocat de la poursuite. Mais Franco Jonathan Edouard n’en démord pas : il ne se souvient de rien.

La poursuite a alors produit une copie de sa déposition en cour. Franco Jonathan Edouard y indiquait : «Mo ti avek mo bann kamarad kan enn zom ti désan dépi enn van ek mo finn rékonet li kom Jimmy Marthe.»  Sauf qu’en cour, Franco Jonathan Edouard a campé sur sa position. D’ailleurs, il ne voulait pas aller de l’avant avec le procès.

Cette affaire remonte au 23 janvier 2012, à Baie-du-Tombeau. Colosso, âgé de 35 ans, aurait délibérément agressé Franco Jonathan Edouard. Résultat : ce dernier n’avait pu travailler pendant 20 jours.

Une accusation formelle de «assault with premeditation causing incapacity for personal labour for more than 20 days» avait été déposée contre Colosso, un habitant de Batterie-Cassée, en vertu des articles 228 (1) et 229 du code pénal. Louis Jimmy Marthe a retenu les services de Me Jenny Mootealloo.

Contre-interrogé par Me Jenny Mootealloo, un policier affecté au poste de Baie-du-Tombeau a raconté que Franco Jonathan Edouard avait expliqué avoir été tabassé à coups de blocs et de cailloux. Selon la déposition de Franco Jonathan Edouard, Colosso aurait agi par vengeance. «L’accusé avait nié toutes les allégations et avait dit à la police qu’il ne comprenait pas la raison pour laquelle il faisait l’objet de ces accusations», a ajouté l’inspecteur. 

Un autre enquêteur, appelé à la barre, a révélé à Me Mootealloo que lorsque Colosso a été arrêté, il lui avait expliqué ses droits constitutionnels. Toutefois, il avait omis de l’informer de la charge qui pesait sur lui.

La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing prononcera son jugement le 10 janvier 2018.