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Facettes cachées de… Jane Ragoo: Femme de conviction

30 octobre 2017, 13:51

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Facettes cachées de… Jane Ragoo: Femme de conviction

Si la syndicaliste Jane Ragoo a la fibre aussi militante, c’est qu’elle tient de son père Jean, qui est un ancien syndicaliste. Pourtant habituée aux critiques, elle n’a pas bien digéré les commentaires négatifs à propos des «cleaners» grévistes sur les réseaux sociaux.

Comment allez-vous et votre grève de la faim n’a-t-elle pas aggravé votre santé, surtout par rapport à vos côtes ?

 Je me remets tout doucement. Je me sens fatiguée. J’ai envie de travailler comme avant mais mon corps ne répond pas pour le moment. J’ai des faiblesses dans les jambes et à peine réveillée, j’ai envie de dormir. Tant qu’à mes côtes, cela va prendre du temps. Je ne peux toujours pas dormir sur le côté et dormir sur le dos n’est pas facile. Je dois aussi dire que les commentaires négatifs sur les réseaux sociaux m’ont beaucoup perturbée.

Du fait que le Premier ministre n’ait pas voulu donner de garanties à l’issue de l’arrêt de la grève de la faim des «cleaners», n’avez-vous pas le sentiment que rien n’est joué ?

Pour rappel, le 28 août 2017, on a déjà eu une victoire. Cela a même été diffusé à la télé- vision nationale et a été cause d’effervescence dans le monde du travail. Notez que c’est ce même comité qui avait décidé de ne plus avoir recours au contracteur du privé et que c’est le ministère de l’Éducation qui allait recruter tous les 632 cleaners (procès verbal du 28 août). Malgré tout cela, le même comité a tout remis en question le 13 octobre 2017. Donc, rien n’est joué encore, mais vu que cette fois, c’est le Premier ministre qui est intervenu, il serait très mal vu si lui aussi nous roulait encore dans la farine. D’ailleurs, nous avons maintenant une unité syndicale sans précédent et j’ai confiance en mes confrères qui vont nous représenter, à savoir Jack Bizlall, Rehana Ameer, Naraindranath Gopee, Rashid Imrith et Alain Laridon.

Quelles sont vos options au cas où le comité n’abonde pas dans le sens des «cleaners» ?

Tant que la porte est ouverte pour le dialogue social, on va collaborer avec les institutions. Mais sachez que ce problème dure depuis 2006, (les femmes cleaners ont demandé l’aide de la CTSP en 2014), et vu les séquelles qui restent après une grève de la faim sur le plan physique et psychologique, il serait chagrinant de ne pas trouver une solution avant décembre, qui est la période des festivités. On n’écarte pas la possibilité de reprendre la grève de la faim en plein Noël.

Que faites-vous durant votre temps libre et durant les week-ends ?

 Les vendredis et samedis après-midi, avec l’aide de ma famille, on accompagne des enfants de quatre à 14 ans pour un programme d’éducation des valeurs morales et spirituelles. Je fais partie du programme des activités spirituelles Baha’i’. Donc, quand je ne milite pas, je m’occupe à ces activités. Sinon je vais souvent rendre visite à mon papa. Je lis et je dors les dimanches.

Parlez-nous de votre famille.

Il y a mon époux Harry, qui s’occupe de son propre business après une carrière d’ingénieur à Mauritius Telecom. Ma fille Deeana est étudiante en Graphic Design au Charles Telfair, mon fils Gary est dentiste dans le privé à Flic-en-Flac, ma future belle-fille Sarah est étudiante en architecture et il y a aussi mon papa Jean, qui est un ancien syndicaliste.

Cuisinez-vous ?

Oui, deux ou trois fois la semaine parce que chez moi, on est devant les fourneaux.

Gourmande ou gourmet ?

(rires) Définitivement gourmande.

Un péché mignon ?

 Le chocolat noir, hmmmmmmmmm !

Pratiquez-vous du sport ? Lesquels ?

 J’adorais jouer au badminton mais je n’ai plus de temps maintenant. Mais je vais m’y remettre un de ces jours. J’ai envie de marcher à la plage.

Quels livres lisez-vous actuellement ?

 Today and tomorrow de Stanwood Cobb, qui propose des solutions pour un monde équitable, soit la décision de partager un pourcentage du profit avant de commencer un travail, (Industrial Profit-Sharing), une taxation graduée où ceux qui gagnent plus paient plus (Graduated Income Tax) et une couverture de la sécurité sociale pour tout le monde.

Qu’écoutez-vous à la radio ?

Surtout les informations sur toutes les radios, puis les chansons du dimanche matin (oldies)

Et que regardez-vous à la télévision?

 Je regarde les informations locales et internationales et l’émission Voyage.

Quel type de musique écoutez-vous ?

 Je n’ai pas de préférence, européenne ou indienne, tout me plaît. J’écoute aussi les chansons de mes enfants, comme par exemple Ed Sheeran. J’adore Shape of you dans toutes les langues.

Pour vous, c’est quoi le bonheur ?

Le bonheur, pour moi, c’est de rendre tout le monde heureux. Je pense que cela est possible si chacun faisait son examen de conscience chaque jour pour se dire que demain, il fera mieux.

Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde ?

 J’aimerais bien partager davantage ma religion qui est la foi Baha’i’e et promouvoir la justice et l’unité en toute chose.