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Simona Halep en haut malgré des bas

28 octobre 2017, 20:39

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Simona Halep en haut malgré des bas

Malgré de nombreuses désillusions, Simona Halep a atteint l’un de ses grands objectifs en terminant l’année à la place de N.1 mondiale, une récompense à l’arrière-goût d’inachevé pour la Roumaine toujours en quête de son premier trophée majeur.

Terminer l’année sur le trône sans aucun titre du Grand Chelem (ni même le Masters) reste rare mais cela s’est déjà produit dans un passé récent. La Serbe Jelena Jankovic l’avait fait en 2008 et la Danoise Caroline Wozniaki à deux reprises, en 2010 puis 2011.

Pour la petite histoire, c’est la Scandinave qui a permis à Halep de rester au sommet de la WTA en éliminant la N.3 mondiale Karolina Pliskova (7-6 (11/9), 6-3) en demi-finales du Masters, samedi à Singapour. La Tchèque était la dernière joueuse susceptible de détrôner Halep mais il lui fallait soulever le trophée Billie Jean King dimanche dans la cité-Etat d’Asie du Sud-Est.

C’est une délivrance pour Halep qui avait quitté le tournoi la tête basse vendredi, en concédant une défaite rédhibitoire lors des «Finales WTA» devant l’Ukrainienne Elina Svitolina (N.4) 6-3, 6-4.

Finalement, cette contre-performance, sa deuxième dans le tournoi après la gifle infligée par Wozniacki (6-0, 6-2), n’aura eu aucune incidence.

A 26 ans, la native de Constanta est devenue la première joueuse roumaine à terminer la saison sur le trône et la 13e reine de fin de saison depuis l’instauration du classement par ordinateur en 1975.

Elle succède à l’Allemande Angelique Kerber qui, grâce à un superbe parcours en 2016 - titres en Australie et à l’US Open, finale à Wimbledon - avait réussi à détrôner la superstar Serena Williams.

Des occasions manquées

Mais Kerber n’a pas confirmé cette année et n’a pas même réussi à se qualifier pour le Masters. Le congé maternité de la cadette ses sœurs Williams, à la suite de son titre à Melbourne, a élargi le champ des possibles pour les autres prétendantes.

Trois autres joueuses se sont succédé sur le trône en 2017: Pliskova, pendant sept semaines entre juillet et septembre, l’Espagnole Garbine Muguruza (N.2) durant un mois puis Halep le 9 octobre après avoir atteint la finale à Pékin, perdue face à la Française Caroline Garcia.

Ce petit gabarit (1,68 m, 60 kg), réputé pour sa science du jeu et sa couverture du terrain, avait manqué plusieurs fois l’occasion de s’emparer de la première place.

A Roland-Garros, le trône et son premier trophée majeur lui tendaient les bras. Mais la Roumaine, pourtant favorite à la faveur d’une première finale perdue en 2014 face à Maria Sharapova, avait cédé sous la pression et face à la néophyte lettonne Jelena Ostapenko.

L’occasion s’est reproduite à Wimbledon où elle était à deux points d’y arriver avant de perdre en quarts de finale face à la Britannique Johanna Konta. Rebelote à Toronto où le rêve s’était évanoui après une lourde défaite devant Svitolina en demie (6-1, 6-1).

196 semaines dans le top 10

«Certaines personnes ne voient que le fait que je n’y suis pas encore arrivée. Moi je vois les choses différemment», avait-elle dit avant le voyage au Canada. «Je suis déçue de ne pas y être arrivée mais je préfère regarder les choses de façon positive. Ce n’est pas mal d’être si proche de la place de N.1

Avant la délivrance à Pékin, Halep a subi d’autres désillusions: une nouvelle finale perdue - quatre au total cette année pour un titre à Madrid - à Cincinnati où elle n’avait pas existé devant Muguruza (6-1, 6-0), une élimination d’entrée à l’US Open (battue par Sharapova) puis une autre à Wuhan (dominée par Darya Kasatkina).

Elle aura été récompensée par sa régularité - 196 semaines d’affilée dans le top 10 depuis le 24 janvier 2014, mieux que ses rivales - à défaut de coups d’éclat et en dépit d’un mental friable dans les moments cruciaux.