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Metro Express: l’université de Maurice ne veut pas «embarrasser le gouvernement» selon des étudiants

24 octobre 2017, 21:12

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Metro Express: l’université de Maurice ne veut pas «embarrasser le gouvernement» selon des étudiants

«Choquant !» C’est ainsi que Fayyaaz Rengony, représentant les étudiants au conseil d’administration de l’université de Maurice (UoM), qualifie le silence de la direction de l’établissement sur la tenue d’un débat sur le Metro Express. Le fait que l’UoM n’ait pas encore répondu à cette requête des étudiants fait dire, sur le campus à Réduit, que la direction ne veut pas «embarrasser le gouvernement».

Comme les étudiants attendent toujours une réponse, Fayyaaz Rengony a envoyé, il y a deux semaines, un courriel réclamant des explications. Sa première requête date du 11 août. Les étudiants avancent qu’ils trouvaient intéressant d’organiser un débat sur le Metro Express, au vu des controverses autour de celui-ci.

Les jeunes sont «concernés»

«Plusieurs questions techniques des étudiants n’ont toujours pas été clarifiées. Il faut également faire ressortir que les jeunes d’aujourd’hui sont concernés par les impacts socio-économiques et environnementaux de ce projet», peut-on lire dans le courriel.

Outre les directeurs de Metro Express Ltée, les étudiants de l’UoM comptaient inviter des acteurs du secteur du transport. Or, ils n’ont pas eu de réponse.

Annulation d’un débat sur un sujet controversé dans le passé

Sur le campus, on souligne que l’université a peut-être préféré objecter à ce débat pour ne pas mettre le gouvernement en mauvaise posture. «Dans le passé, un débat sur un sujet controversé avait été annulé, car la direction avait subi des pressions, fait-on valoir. C’est insensé. L’UoM doit jouir d’une liberté académique pour organiser des séances de travail sur le futur.»

La direction souhaite «des événements beaucoup plus organisés»

L’express a sollicité le Professeur Dhanjay Jhurry, vice-chancelier de l’UoM, pour comprendre ce silence. D’emblée, il déclare que la direction n’a pas répondu aux courriels des étudiants car elle souhaite «des événements beaucoup plus organisés».

«À cette époque, des discussions avaient déjà été entamées au niveau du transport routier. Le conseiller du ministère des Infrastructures publiques, Daniel Raymond, était venu à l’UoM le 10 août», dit-il. Dhanjay Jhurry affirme que l’UoM mettra sur pied des cours dans le domaine du transport.

D’ajouter que des collaborations sont en cours, notamment avec l’université de Queensland. «Il n’y a pas de problème, c’est juste une question de timing. Nous ne pouvons multiplier les activités. Il faut que ce soit quelque chose de structuré. C’est notre priorité au niveau du management.»