Publicité

Un musée de Chicago doute de l'authenticité d'un «Renoir» de Trump

24 octobre 2017, 03:52

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Un musée de Chicago doute de l'authenticité d'un «Renoir» de Trump

Un musée de Chicago, dans le nord des Etats-Unis, a affirmé lundi avoir dans ses collections depuis 84 ans un tableau original de Renoir que le président américain Donald Trump a pourtant affirmé détenir.

D'après un ancien biographe du milliardaire, M. Trump revendique la propriété de l'original du tableau «Les deux soeurs», peint pas le maître français de l’impressionnisme Pierre-Auguste Renoir en 1881.

Mais l'Art Institute of Chicago ne partage pas cet avis.

«Je suis ravie de confirmer qu'il est dans nos collections», a indiqué lundi à l'AFP Amanda Hicks, porte-parole du musée. «Nous sommes fiers et reconnaissants d'être en mesure de partager cette peinture exceptionnelle avec nos quelque 1,5 million de visiteurs chaque année».

Une oeuvre identique, que M. Trump a soutenu être l'originale, a été un temps exposée dans son avion privé et était visible jusqu'à l'an dernier encore dans sa résidence de New York, selon le biographe Tim O'Brien.

Ce dernier a indiqué ce mois-ci au magazine Vanity Fair qu'il avait pu voir le tableau en question au cours des entretiens pour rédiger son livre de 2005, «TrumpNation: The Art of Being the Donald». Il a affirmé avoir corrigé le milliardaire lorsqu'il disait détenir le vrai tableau.

«C'était clairement une imitation», a relevé l'auteur, qui a été poursuivi sans succès par M. Trump pour avoir soutenu que sa fortune nette ne s'élevait qu'à 150 millions de dollars.

Ajoutant au podcast Hive de Vanity Fair avoir précisé à l'époque à M. Trump: «J'ai grandi à Chicago. (...) Ce n'est pas un original».

Mais le magnat de l'immobilier a continué d'insister sur l'authenticité du tableau en sa possession, a relevé M. O'Brien.

La Maison Blanche n'a pas répondu à ce stade aux sollicitations de l'AFP.

Le musée de Chicago précise que le Renoir lui a été donné en 1933 par un collectionneur local, qui l'avait acheté à un marchand d'art parisien qui lui-même l'avait acquis auprès de l'artiste en 1881 pour 1.500 francs.