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[Audio] Dans une école prescolaire de l’Est: des enfants punis avec du piment

23 octobre 2017, 22:25

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[Audio] Dans une école prescolaire de l’Est: des enfants punis avec du piment

Énième cas de maltraitance. Cette fois-ci, au sein d’une école préscolaire de l’Est. Des cris stridents ou encore des pleurs d’enfants peuvent être entendus sur deux bandes-son, partagées par les parents.

Ces derniers sont indignés par la manière d’agir du personnel de l’établissement. Leurs enfants, âgés de trois à cinq ans, font face à des méthodes punitives archaïques. Sur deux bandes-son, partagées sur Facebook, on entend les petits hurler… de douleur. Face à ce problème, les parents comptent alerter la Child Development Unit (CDU).

Sur l’une des bandes-son, on peut entendre une voix adulte réprimander un enfant qui pleure. La femme lui demande : «Kisanla inn tapé? Téléfonn so paran, dir li vinn rod li. Linn donn enn gro koudpwin N…» Le petit répond à la dame et cette dernière le gronde sévèrement. «Ar kisanla to pé kozé la?»

Crier «à mort»

Après, plusieurs voix s’entremêlent… Jusqu’au moment où l’on entend un enfant crier «à mort». On apprendra par la suite que le bambin, âgé de seulement cinq ans, a été puni. «On lui a frotté du piment sur les lèvres», confie la tante du petit souffre-douleur, Dielleen Chinapayen.

Cette dernière, dont le fils de trois ans fréquente également cette école préscolaire de l’Est, est choquée par la manière d’agir du personnel. «Mon garçon a aussi subi ce genre de maltraitance dans le passé. Je suis triste car je faisais confiance au personnel», déplore-t-elle.

Dielleen Chinapayen va encore plus loin, affirmant que les enfants de cet établissement subissent la «torture» depuis ces trois derniers mois. «Mo latet fatigé apré séki mo’nn dékouver», lâche-t-elle. Avant d’ajouter que ce n’est pas la première fois qu’elle entend parler de ces punitions.

«Mon fils me l’a déjà dit, mais il n’a que trois ans. Je ne l’ai pas pris au sérieux.» Aujourd’hui, Dielleen Chinapayen avance qu’elle s’en mord les doigts. «J’aurais dû agir dès que j’ai eu vent de cette affaire», regrette la jeune femme.

«Mon fils a peur»

Dielleen Chinapayen n’est pas la seule concernée par ce problème. La famille Baulroop affirme vivre le même calvaire. «Notre fils ne veut même plus aller à l’école. Il a peur», lance le père, Kavi. Son garçon, âgé de quatre ans, lui aurait raconté que les responsables de son école l’ont aussi puni. À maintes reprises…

Son enfant, poursuit-il, serait resté au milieu de la cour de récréation avec son sac à dos au moins une trentaine de minutes. «Sous le soleil, sans boire et manger», précise-t-il, révolté. «Il est vrai que nous ne payons pas les frais de scolarité, mais ce n’est pas une raison pour brutaliser nos enfants.» 

Kavi Baulroop nous apprend que c’est l’administration de l’école qui paye le transport et le déjeuner des enfants. «Cette école a été mise sur pied afin de venir en aide aux gens démunis.» Ce père de famille se dit décidé à dénoncer ce genre de maltraitance. «Je vais me rendre à la CDU et informer qui de droit ce que ces enfants subissent dans cette école.» Il sera accompagné par d’autres parents.

«Manque de compétence», déplore un responsable 

<p>Ce qui est à déplorer, selon l&rsquo;un des responsables de cette école préscolaire, c&rsquo;est le manque d&rsquo;expérience du personnel. <em>&laquo;Ces trois derniers mois, tout a basculé dans cette école. Les employés manquent de compétence.&raquo;&nbsp;</em></p>

<p>Notre interlocuteur confie que l&rsquo;établissement existe depuis trois ans et bénéficie d&rsquo;un gros sponsor. <em>&laquo;Plusieurs personnes qui travaillent dans cette école n&rsquo;ont pas suivi la formation adéquate. À l&rsquo;exception des enseignants.&raquo;&nbsp;</em></p>

<p>Il espère que la direction, qui sera informée de ce problème, prendra les mesures nécessaires. Nous avons à, maintes reprises, essayé de savoir qui gère l&rsquo;établissement, pour une réaction, en vain.<br />
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