Publicité

Ligue des champions: quand le Paris SG cherchait un club satellite en Belgique

17 octobre 2017, 16:23

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Ligue des champions: quand le Paris SG cherchait un club satellite en Belgique

Le Paris SG va-t-il imiter Monaco, qui a racheté le Cercle Bruges en mai dernier pour y aguerrir ses jeunes? Le club de la capitale a prospecté, notamment en Belgique, à la recherche de partenariats permettant de favoriser le développement de ses «Titis».

Le dossier est l’un des serpents de mer du PSG. La recherche d’un club satellite avait déjà été évoquée par l’ancien «directeur du football» du club, Patrick Kluivert. «On regarde ça, oui, c’est à notre agenda», avait-il confié en novembre 2016 au Journal du Dimanche.

Depuis, Kluivert a été débarqué et l’expérimenté Antero Henrique a repris en main la politique sportive du club. Si, de source proche du PSG, on estime auprès de l’AFP que «ce dossier n’est pas considéré par le club comme étant d’actualité», plusieurs points de chute ont été évoqués ces derniers mois en Belgique.

Logique sportive et spéculative

Pour quoi faire? Si le club satellite évolue «à un bon niveau, cela permet aux joueurs de progresser, de se développer», explique à l’AFP Damien Comolli, ancien directeur sportif de Saint-Etienne et Liverpool et aujourd’hui consultant pour RMC Sport. «Mais la logique peut aussi être spéculative dans la mesure où on peut s’en servir pour augmenter la valeur des joueurs, quand vous les mettez en lumière».

Or, le PSG a besoin de faire progresser ses jeunes qui trépignent parfois en équipe réserve et qui, faute de perspectives solides, choisissent pour certains de quitter leur club formateur. Depuis son mercato à plus de 400 millions d’euros, Paris doit aussi vendre des joueurs pour équilibrer ses comptes et entrer dans les clous du fair-play financier.

Mais avec qui s’associer? Mi-juillet, le nom du Royal Antwerp, club de première division, a été évoqué par France Football, arguant notamment de la proximité d’Henrique avec le vice-président du club, Luciano d’Onofrio. Sollicité par l’AFP, le club a toutefois observé que «bien plus qu’une collaboration formelle, il maintient des relations d’amitié avec le PSG».

Galaxie Zahavi

En août, c’est le nom du Royal Excel Mouscron qui est évoqué par le site Goal.com et par le média belge La Dernière Heure. Avantage de ce club situé près de la frontière française: l’intermédiaire Pini Zahavi, décrit comme un acteur clé dans l’arrivée de Neymar au PSG, possède toujours deux membres de sa famille, Adar et Gil, dans l’organigramme.

Depuis, rien n’a été officialisé. Et en fin de mercato, le club parisien a essaimé ses jeunes en prêt un peu partout en Europe. Le jeune Portugais Gonçalo Guedes a été prêté à Valence, où il réalise des débuts remarqués, tandis que les «Titis», les joueurs formés par le PSG, Odsonne Edouard et Jean-Christophe Bahebeck, ont été prêtés respectivement au Celtic Glasgow (avec option d’achat) et à Utrecht, aux Pays-Bas, sans option. Enfin Gaëtan Robail a été prêté en Belgique, au Cercle de Bruges.

Avoir du temps de jeu

Ce n’est toutefois pas dans ce dernier club que le PSG pourra signer un partenariat: le pensionnaire de D2 belge a été racheté en fin de saison dernière par Monaco, qui entend le faire remonter au plus vite en première division.

«Les clubs peuvent très bien bénéficier d’un système de prêt sans avoir à acheter un club», plaide Damien Comolli. «Rabiot a été prêté à Toulouse et ça a très bien marché, Alphonse Aréola à Villarreal après Lens et Bastia, et les deux sont titulaires à l’heure actuelle», note-t-il.

Reste que, dans un article fouillé, le quotidien belge Het Nieuwsblad a exposé en août qu’en rachetant le Cercle Bruges, Monaco pouvait non seulement y aguerrir ses jeunes, mais aussi y trouver des places d’extra-communautaires supplémentaires, permettant de «sécuriser» des promesses sud-américaines. Le média belge évoquait les noms du milieu offensif argentin Jonathan Farias et du Brésilien Crysan.

Enfin, un partenariat officiel permettrait d’offrir une perspective claire aux jeunes du centre de formation. «Avoir un club satellite éviterait la fuite de certains talents» attirés par le fait «d’avoir du temps de jeu» à plus haut niveau que le National 1, plaide «Nyto», le président de l’association des «Titis du PSG», qui suit l’actualité de tous les jeunes du centre de formation parisien.