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Épidémie de peste: Air Mauritius maintient ses vols vers Madagascar

11 octobre 2017, 19:52

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Épidémie de peste: Air Mauritius maintient ses vols vers Madagascar

Du 1er août au mardi 10 octobre, la peste a fait 48 morts à Madagascar. Sans compter 387 cas qui ont étaient détectés. N’empêche, Air Mauritius n’a pas l’intention d’annuler ses vols vers la Grande île.

«Air Mauritius travaille en collaboration avec le ministère de la Santé à Maurice», fait-on ressortir du côté de la compagnie, ce mercredi 11 octobre. Et d’ajouter : «Nous sommes equipés ici de même que le personnel d’Air Mauritius à Madagascar.»

Ce matin, le ministre de la Santé s’est rendu à l’aéroport de Plaisance pour une visite des lieux. Anwar Husnoo a annoncé qu’un couloir séparé sera aménagé pour limiter le contact entre les passagers venant de la Grande île et ceux d’autres destinations.

Le ministre de la Santé Anwar Husnoo a soutenu que les précautions sont prises afin d'éviter que l’épidémie affecte Maurice. C’était lors des célébrations du World Mental Health Day à l’hôpital Brown-Sequard à Beau-Bassin. Le ministre est actuellement à l’aéroport pour un état des lieux.

«Nous suivons la situation de près. Si nous trouvons le besoin de placer quelqu’un en isolement, nous le ferons à l’hôpital de Souillac. Il y a des traitements à suivre et des antibiotiques que nous pouvons donner en cas d’infection», a expliqué Anwar Husnoo.

Il a aussi conseillé aux Mauriciens d’éviter de se rendre à Madagascar pour le moment. Au cas contraire, le ministre demande aux passagers de se munir des médicaments qui sont disponibles dans les centres de vaccination.  

«Nous suivons la situation de près. Si nous trouvons le besoin de placer quelqu’un en isolement, nous le ferons à l’hôpital de Souillac. Il y a des traitements à suivre et des antibiotiques que nous pouvons donner en cas d’infection», a ajouté le ministre Anwar Husnoo.

Pendant ce temps, les autorités portuaires mauriciennes se montrent plus vigilantes quant aux arrivées des navires en provenance de la Grande île, en renforçant les mesures de dératisation. «Tous les bateaux doivent impérativement avoir un certificat de dératisation et un certificat d’inspection des autorités malgaches», dit une source du ministère de la Santé. Des pièges à rats y sont aussi installés à leur arrivée.

De plus, un exercice de fumigation est fait sur les cargos alimentaires. «Il y a davantage de bateaux qui quittent Maurice pour Tamatave que l’inverse. Toutefois, une unité sanitaire au port veille», souligne-t-on à la Mauritius Ports Authority. On ajoute que la prolifération des rats est moindre maintenant qu’il y a plusieurs années.

En moyenne, mensuellement, douze bateaux jettent l’ancre à Port-Louis venant de Tamatave. Quant aux passagers, ceux qui présentent les symptômes de la maladie sont emmenés à l’hôpital. Quels sont ces symptômes ? «Ils sont similaires à ceux de la grippe, d’où la panique à Madagascar : fièvre, mal de tête, douleurs thoraciques et toux avec du sang, entre autres, relève Myka Alexander, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La peste est une maladie très grave mais les chances de guérison sont élevées.»

Et d’ajouter qu’elle est hautement contagieuse mais uniquement si on est en présence d’une personne présentant déjà les symptômes de la maladie. «L’important c’est d’identifier les malades et ceux avec qui ils ont eu contact et les traiter.»

Le vecteur de la peste est une puce présente sur les rats. «Cette puce peut se transmettre à l’homme, d’où la bactérie de la peste», enchaîne Myka Alexander. À ce stade, il s’agit de la peste bubonique. «Toutefois, ce type de peste se développe pour devenir la peste pulmonaire et c’est ce qui touche le plus Madagascar.» La peste pulmonaire se transmet comme une grippe. «La peste étant une bactérie, le traitement c’est à travers l’antibiotique. Nous avons des traitements pour 5 000 personnes.»

La représentante de l’OMS à Madagascar, le Dr Charlotte Ndiaye, explique, elle, que des méthodes d’intervention sont développées pour la prise en charge des malades et que la surveillance est renforcée. L’OMS précise, toutefois, que le niveau de risque dans les autres îles de l’océan Indien est bas.

La Commission de l’océan Indien accorde également son appui à Madagascar.