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Stress au travail: élément perturbateur de l’économie mauricienne

10 octobre 2017, 11:55

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 Stress au travail: élément perturbateur de l’économie mauricienne

De plus en plus de Mauriciens souffrent de troubles mentaux liés au stress du travail. C’est le constat du ministère de la Santé dont fait état le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ceci, dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée ce 10 octobre. Le thème cette année : «La santé mentale au travail».

Selon le ministère de la Santé, les centres hospitaliers ont vu une hausse du nombre de patients traités pour troubles mentaux liés au stress du travail depuis quelques années. Une hausse expliquée par une «pression excessive au travail qui débouche sur le stress qui engendre d’autres soucis de santé, y compris les troubles mentaux», explique le Dr Sandya Beedassy, psychiatre basée à l’hôpital Victoria. Pourtant, «il n’y a pas eu d’étude spécifique pour mesurer l’ampleur de cette tendance», ajoute le médecin.

Le communiqué parle également de l’hésitation des employés à Maurice à se faire soigner pour troubles mentaux car ils craindraient pour leur emploi. Autre obstacle pour ceux qui souffrent de troubles mentaux, la stigmatisation sociale. «Dans la région africaine, le manque d’informations et les barrières culturelles sont des obstacles majeurs qui dissuadent les personnes souhaitant se faire soigner. L’acceptation sociale des personnes souffrant de maladies mentales n’a guère progressé au cours des 20 dernières années», précise le Dr Laurent Musango, représentant de l’OMS à Maurice.

Pourtant, l’OMS estime qu’un employé déprimé c’est 36 journées de travail perdues pour l’entreprise. De plus, il y a également une baisse de productivité car l’employé dépressif souffre également d’un manque de concentration et est moins décisif dans la cadre de son travail.

Des facteurs qui impactent lourdement sur le développement économique du pays.

«Le stress lié au travail coûte à la société mondiale des milliards de dollars en dépenses directes et indirectes tous les ans», souligne le Dr Laurent Musango.