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Diplomatie économique: la Côte d’Ivoire s’ouvre aux entrepreneurs mauriciens

6 octobre 2017, 23:30

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Diplomatie économique: la Côte d’Ivoire s’ouvre aux entrepreneurs mauriciens

Après avoir été minée par les séquelles d’une guerre civile, la Côte d’Ivoire s’est fixée comme objectif de reconstruire son économie. Pour ce faire, le pays a ouvert ses frontières aux investisseurs étrangers. Dans cette optique, 700 hectares de terre ont été alloués à Maurice par le gouvernement ivoirien à travers l’Africa Fund pour le développement d’une Zone économique exclusive, ainsi qu’une technopole à Abidjan, sa ville économique.

Un certain nombre de secteurs ont été identifiés et sont susceptibles d’intéresser les opérateurs économiques. Ils vont de la construction à l’énergie en passant par l’hôtellerie, le tourisme, l’habillement, l’agroalimentaire, les TCI ou encore la formation professionnelle.

«Il y a actuellement un projet de construction de 20 000 maisons à Grand-Bassam, une ville historique et l’ancienne capitale de la Côte d’Ivoire. Certains entrepreneurs sont intéressés et ont exprimé le souhait de mettre le cap sur cette ville pour développer ce projet», explique Oudorao Apajee, consul honoraire de Maurice en Côte d’Ivoire. Parmi eux, on retrouve les compagnies mauriciennes Smart Habitat & Construction Club, Varsity, Govinda Construction, Sahara Villas et Neel Trading.

Oudarao Apajee précise que la promotion de la diplomatie économique pour développer des échanges durables en Afrique ne se limite pas à la Côte d’Ivoire. «Elle s’étend aux 14 autres États membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest, dont je suis aussi le représentant diplomatique.»

Le groupe Neel, qui est déjà présent en Guinée, se propose d’engager une mission de prospection en Côte d’Ivoire, vers la mi-octobre, en vue d’aménager une entité. «Nous avons développé ces dernières années de l’expertise dans la construction de maisons tant à Maurice que dans certains pays de la région. C’est complémentaire à notre activité principale qui est la production des meubles de bureau et la décoration d’intérieur», souligne Yousuf Jeeva, Business Development Executive de Neel Group of Companies.

L’Indian Ocean Consultancy and Development Co. Ltd (IOCD) Africa Consortium, société de service- conseil qui accompagne les entreprises dans le développement des marchés en Afrique, a organisé une réunion B to B (Business to Business), le 28 septembre. L’événement qui avait pour but de monter une mission de prospection en Côte d’Ivoire, le mois prochain, a vu la participation d’une quarantaine d’opérateurs.

Son président, Boopen Doobah, s’est réjoui de l’intérêt suscité par les industriels mauriciens à l’égard de ce pays qui offre aujourd’hui d’excellentes perspectives de développement. Il dit prôner un renforcement des relations commerciales entre les deux pays et se propose d’aménager un Centre d’excellence des métiers de l’hôtellerie et une antenne de l’IOCD Africa, qui aura un siège social à Abidjan, au début de 2018.

Taux de croissance de 10 %

<p>Frontalière du Liberia et de la Guinée à l&rsquo;ouest, du Mali et du Burkina Faso au nord, et du Ghana, la Côte d&rsquo;Ivoire est parmi les pays africains à enregistrer un taux de croissance supérieur à 10 %. Ceux de l&rsquo;Afrique subsaharienne et des pays riches occidentaux sont respectivement de 4 % et 6 % en moyenne. L&rsquo;économie de ce pays, qui s&rsquo;étend sur une superficie de 322 462 km2, soit deux fois la taille d&rsquo;Allemagne, reste dominée par l&rsquo;agriculture. Le pays a été le troisième producteur mondial de café pendant près de 30 ans. Toutefois, ce secteur a connu une baisse de production, passant de 250 000 tonnes en 1990 à 145 000 tonnes en 1994, pour ensuite remonter à une production de 250 866 tonnes en 2003-2004. Mais en 2016, la Côte d&rsquo;Ivoire n&rsquo;était plus que le quatorzième producteur mondial de café, malgré une récolte en hausse d&rsquo;environ 10 % entre 2011 et 2016. Idem pour le coton, où le pays est classé parmi les trois premiers producteurs dans la sous-région avec 105 423 tonnes de coton exportées en 2004, principalement vers la Chine, l&rsquo;Indonésie, la Thaïlande et Taïwan.</p>