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Japon: Tepco obtient un premier feu vert pour relancer des réacteurs

4 octobre 2017, 11:53

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Japon: Tepco obtient un premier feu vert pour relancer des réacteurs

L'autorité japonaise de régulation nucléaire a estimé techniquement conformes aux nouvelles normes deux réacteurs nucléaires de la compagnie Tepco, une première pour cet opérateur considéré comme responsable de l'accident de Fukushima.

Cela revient à un feu vert technique pour le redémarrage des tranches 6 et 7 de la centrale de Kashiwasaki-Kariwa (nord-ouest) qui, selon les membres de l'autorité réunis mercredi matin, remplissent les critères de sûreté plus sévères imposés après le drame de Fukushima en mars 2011.

C'est la première fois que des réacteurs gérés par Tokyo Electric Power (Tepco) obtiennent la certification de l'autorité de régulation depuis l'accident de Fukushima qui a affecté deux de ses trois centrales nipponnes, en l'occurrence Fukushima daiichi (la plus sinistrée) et Fukushima daini, qui totalisent 10 tranches.

C'est aussi la première fois que le feu vert technique est donné à des réacteurs dits à eau bouillante (REB ou BWR), du même type que ceux de Fukushima daiichi.

«Cela ne signifie pas pour autant qu'il vont être relancés de suite, il faudra peut-être des années, mais c'est un développement important compte tenu des nombreux problèmes de sûreté encore non résolus concernant la centrale de Kashiwasaki-Kariwa», a réagi par courriel adressé à l'AFP Shaun Burnie, un spécialiste de l'énergie nucléaire de l'organisation écologiste Greenpeace.

Tokyo Electric Power (Tepco) va encore devoir obtenir les autorisations politiques des élus de la régions, notamment celle du gouverneur de la préfecture de Niigata, une approbation sans laquelle aucun des réacteurs de Kashiwasaki-Kariwa ne peut être relancé.

«On s'attend à ce que l'autorisation gouvernementale de redémarrer les réacteurs soit officiellement accordée au début de l'année prochaine, ou peu de temps après, à la suite de commentaires publics et d'un avis du responsable du Ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI) sur l'éligibilité de Tepco en tant qu'opérateur», a écrit sur son site internet le Forum des industries atomiques japonaises (Jaif).

«L'accord de la préfecture de Niigata, cependant, est une autre question. La position du gouverneur, Ryuichi Yoneyama, est que la cause de l'accident de Fukushima daiichi n'a pas été précisément identifiée et qu'il faudra trois ou quatre ans avant de pouvoir le faire. Plusieurs années devraient donc être nécessaires avant que Tepco puisse redémarrer les unités de Kashiwasaki-Kariwa», ajoute-t-il.

Actuellement, 5 réacteurs sont en service au Japon, tous de type à eau pressurisée (PWR ou REP), sur un parc ramené à 42 unités contre 54 avant la catastrophe de Fukushima.