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Environnement S’engager pour une île Maurice plus verte

27 septembre 2017, 00:14

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Environnement S’engager pour une île Maurice plus verte

Les associations et la bonne volonté ne manquent pas mais sans des personnes volontaires et un engagement à toute épreuve pour mener à bien des actions, ce ne sont que de belles paroles. Que ce soit des organisations non gouvernementales (ONG) bien installées comme Mission Verte ou des jeunes qui viennent de terminer leurs études, certains Mauriciens mettent les bouchées doubles pour changer les mentalités et aider le pays.

Véronique Ménagé de l’ONG Mission Verte et Saulick Bhanoo de l’université de Maurice sont deux exemples de Mauriciens engagés personnellement et professionnellement pour faire de Maurice le pays le plus vert possible. Véronique Ménagé fait partie de l’association Mission Verte depuis environ quatre ans, son premier contact avec l’ONG remontant à l’année de sa création, en 2007.

«À la création de Mission Verte, j’ai eu la possibilité de venir déposer le carton, le papier, le plastique et les canettes en aluminium pour être recyclés. Autant de déchets qui ne vont pas à Mare-Chicose», explique-t-elle. Désormais, elle a ses propres responsabilités dans le cadre de Mission Verte. «J’ai eu la chance d’intégrer l’équipe de Mission Verte et j’ai eu l’opportunité de faire des sessions de sensibilisation sur l’environnement dans des écoles, au sein des entreprises.»

Saulick Bhanoo, lui, est assistant de recherche à l’université de Maurice et fait aussi partie de l’ONG Ecomode Society, qui travaille sur plu- sieurs projets mais essentiellement sur la protection des zones côtières et des lagons autour de l’ile. Il est diplômé en agriculture avec spécialisation en gestion de la terre et de l’eau.

«Mon travail consiste à évaluer le taux de métaux lourds dans nos eaux marines côtières par rapport à quelques régions spécifiques de Maurice», raconte ce jeune de 25 ans. «J’ai aussi eu le privilège d’exercer comme chef de projet d’Ecomode Societyc qui est une ONG regroupant beaucoup de jeunes. Notre projet clé se nomme ‘Fermtir la Pess Ourite’ qui consiste à empêcher la pèche à l’ourite pendant deux mois afin de leur permettre de se reproduire.»

Les deux Mauriciens ont eu des parcours différents mais partagent plus qu’une simple envie de faire de Maurice un pays plus vert. Ils font aussi en sorte de venir avec des projets et du travail pour que les autres prennent en compte le pays, à commencer par sensibiliser les Mauriciens sur l’état du pays qui les entoure.

Exemple pour les autres

«Je pense qu’on doit se concentrer sur l’éducation de la population mauricienne. Il faut exposer le mauvais état de nos lagons et aussi les impacts qui y sont liés. Cela peut sembler assez sensibles mais il va falloir le faire», fait ressortir Saulick Bhanoo. «Les développements économiques sont grandement encouragés. L’économie bleue doit être soutenue car le peuple mauricien va beaucoup en bénéficier mais la question qui se pose c’est à quel niveau faudra-t-il compromettre nos ressources naturelles pour donner jour à divers projets ?»

Véronique Ménagé fait de son mieux pour réduire son impact sur l’environnement. Elle utilise les épluchures de fruits et de légumes, coquilles d’œufs, feuilles, gazon, carton pour faire du compost dans son quotidien. Espérant ainsi servir d’exemple aux autres.

«Faire prendre conscience de l’importance de protéger l’environnement, la biodiversité, de diminuer la pollution et de réduire à tout prix le volume de déchets qui finissent à Mare-Chicose», dit-elle. «C’est donner des conseils, des idées sur ce qu’on peut faire dans la vie de tous les jours. Beaucoup de nos déchets n’ont aucune raison d’aller à Mare-Chicose. On peut réutiliser, recycler et faire du compost. Il y a un gros travail de sensibilisation à faire. Beaucoup ne se rendent pas compte des conséquences de la pollution et de ses méfaits sur notre qualité de vie.»

Les exemples de personnes engagées pour l’environnement ne manquent pas. Le vrai problème est un manque de sensibilisation du commun de la population. La collecte des déchets à elle seule coûte plus de Rs 1,5 milliard au pays annuellement, alors qu’une grande partie de ces déchets peuvent être compostés ou recyclés. Maurice étant une île, toute pollution du sol va irrémédiablement se répercuter dans l’océan et les lagons. Notre inconscience et notre insouciance envers l’environnement vont signer notre arrêt de mort.