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Baptême continental pour le nouveau stade de l’Atletico Madrid

26 septembre 2017, 17:16

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Baptême continental pour le nouveau stade de l’Atletico Madrid

Succéder à un mythe n’est jamais simple... L’antique stade Vicente-Calderon faisait vaciller les grands d’Europe. Inaugurée mi-septembre, la nouvelle enceinte de l’Atletico Madrid va-t-elle faire aussi bien? C’est tout l’enjeu de la première soirée européenne au Wanda Metropolitano mercredi contre Chelsea (20h45/18h45 GMT).

La peinture est encore fraîche, mais la Ligue des champions débarque déjà sur cette toute nouvelle pelouse madrilène... Jusqu’ici le nouveau stade n’a accueilli que deux matches de Liga, et jusqu’ici, la transition a été parfaite avec deux victoires.

Ce stade flambant neuf, qui peut accueillir 68.000 spectateurs contre 55.000 au Calderon, a eu les honneurs du roi d’Espagne Felipe VI lors de son inauguration en Liga le 16 septembre lors de la 4e journée. Et le prince du football français Antoine Griezmann a eu la délicatesse de baptiser le stade de son pied droit, inscrivant face à Malaga (1-0) le premier but de l’histoire du lieu. Des débuts impeccables.

«Je suis ravi d’avoir mis le premier but dans ce magnifique stade. J’espère que d’autres suivront», s’est réjoui l’attaquant français, séduit par l’enceinte, «le plus beau stade» où il ait joué.

Pourtant, ce déménagement historique vers les vastes terrains en plein développement de l’est madrilène n’a pas été sans heurts. Le nouveau stade manque pour le moment d’accès routiers, le parvis reste en jachère, les commerces manquent alentour et certains ont craint que cela ne pèse sur l’ambiance de l’enceinte et sur la réussite des Colchoneros.

On dirait les jeux du cirque

«Plus les supporteurs vont s’adapter et s’investir, plus le stade va devenir énorme», a tranché le bouillant entraîneur de l’Atletico, Diego Simeone, impressioné par l’ambiance et la sonorité de l’endroit.

«Ce stade va être fantastique. Depuis la pelouse, on dirait les jeux du cirque à Rome. Cela m’enthousiasme beaucoup, sincèrement», a-t-il assuré samedi.

En 23 matches de Ligue des champions à domicile depuis sa nomination en 2011, Simeone n’a perdu qu’un seul match. Cette série initiée au Calderon, l’Argentin aimerait bien la poursuivre sur son nouveau terrain de jeu. Et débuter par une victoire face aux «Blues» sur la scène européenne donnerait le ton.

Ce stade, conçu initialement pour accueillir des jeux Olympiques que Madrid n’a jamais obtenus, résume les ambitions de l’Atletico, un club qui a longtemps vécu dans l’ombre du Real Madrid, qui disposait jusque-là du plus beau stade de la ville, le Santiago-Bernabeu (81.000 places).

Cocotte-minute

Symbole de la nouvelle dimension prise par l'«Atleti», finaliste de la C1 en 2014 et 2016, la facture de l’enceinte s’élève à 310 millions d’euros. Pour amortir le coût, le club a cédé aux sirènes d’un des plus gros sponsors de la Fifa, Wanda, conglomérat chinois qui possède 20% du capital de l’Atletico depuis 2015 et a accolé son nom au stade.

Ultra-moderne, entièrement éclairé par des LED, proposant des espaces plus spacieux pour les spectateurs, le Metropolitano aurait pu être un stade d’athlétisme. Mais sa conception a été pensée pour le football, histoire de créer une atmosphère étouffante, comme au Calderon.

«Il est beau, il dégage une sensation de force. Et quand on connaît les supporters de l’Atletico Madrid, cela va être une cocotte-minute, parce que les gens sont collés au terrain», a d’ailleurs prédit Simeone.

Le président de l’Atletico, lui, est persuadé de posséder un petit bijou: «Aujourd’hui, c’est le meilleur stade en Europe. Je n’en ai jamais vu de tel. A l’extérieur, il est spectaculaire. A l’intérieur c’est incroyable», a estimé Enrique Cerezo.

Un joyau que l’UEFA a d’ailleurs choisi pour accueillir la finale 2019 de la Ligue des champions. Cela laisse deux ans à l’Atletico pour prendre pleinement possession du lieu et y faire régner la terreur en Europe...