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Maman à 62 ans: «Mo lavi ti pé al fini mem koumadir»

26 septembre 2017, 13:50

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Maman à 62 ans: «Mo lavi ti pé al fini mem koumadir»

Ils voulaient à tout prix avoir un enfant. Et le rêve de Pran P. et Anita vient d’être réalisé. Elle a accouché, le week-end dernier, d’un petit garçon à la clinique du Nord. Depuis, l’établissement de santé reçoit des visites répétitives et les curieux sont nombreux à vouloir rencontrer la maman. La raison : Anita est la première femme a avoir donné naissance à un enfant, à Maurice, à l’âge de 62 ans. Un accouchement qualifié de «très précieux» par le Dr Mukhesh Sooknundun, celui qui a fait renaître l’espoir chez ce couple à la retraite.

Pour les heureux parents, l’émotion est à son comble. Anita tient entre ses bras son petit bout de chou tant attendu. «Get mo bébé», lance-t-elle, le regard admiratif. Son époux est, lui, assis juste à côté. «It’s a miracle. Et tout cela a été possible grâce au Dr Pyneeandee. La vie de ma femme, de mon fils et tous nos espoirs étaient entre ses mains. Aujourd’hui, c’est grâce à lui que nous vivons ce bonheur», soutient ce père qui a tenu à couper le cordon ombilical de son fils.

En effet, cette bataille, cela fait plus de 30 longues années que la mène Anita. «Mon mari et moi avions frappé à toutes les portes. En vain. Mo lavi ti pé al fini mem koumadir», confie-t-elle. La rencontre avec le Dr Pyneeandee changera à jamais leur vie. «Nous avons suivi les conseils du médecin à la lettre car ma grossesse comportait énormément de risques. Il nous a mentalement et médicalement bien préparés», explique la sexagénaire qui a eu recours à la fécondation in vitro.

Pran P. et Anita consacreront, désormais, tout leur temps à leur enfant.

Échecs

Pour le gynécologue, le Dr Pyneeandee, «c’est une première dans le domaine médical à Maurice. J’ai connu ce couple en 2007. Il était découragé car il a suivi tous les traitements pendant 30 ans et la patiente a eu recours à deux fécondations in vitro qui se sont soldées par un échec». 

Le Dr Mukhesh Sooknundun confie, pour sa part, que l’établissement de santé a redoublé d’effort pour que l’accouchement se passe bien. «Nous avons veillé à ce que tous les équipements soient préparés et nous avons sollicité tous les membres du personnel afin de veiller au bon déroulement de l’accouchement.» 

Les parents ne pensent qu’à une seule chose désormais ; consacrer tout leur temps à leur enfant. Anita, ex-rectrice d’un établissement secondaire avait déjà pris sa retraite lorsqu’elle est tombée enceinte. Pran qui travaille, lui, dans le secteur bancaire compte prendre des congés à durée indéterminée. «Sé enn nouvo lavi ki pé koumansé. Nou anvi viv sa bann moman-la bien parski nou’nn atann boukou avan li arivé.»